Jeudi 25 février, l’émission C à vous revenait sur un reportage de l’émission Envoyé Spécial consacrée à la dysphorie de genre : le fait de s’identifier à l’autre genre. Les caméras de France 2 ont notamment suivi le parcours de Stella, une petite fille transgenre de 8 ans.
Stella, une petite fille née garçon
Invitée avec sa maman sur le plateau de C à vous, l’enfant est revenue sur le mal-être ressenti depuis ses 3 ans. Avec émotion, Stella a répondu aux questions des journalistes en revenant notamment sur le moment où elle apprend qu’elle peut changer de prénom. « Ça veut dire qu’on a plus à résister dans un corps de garçon », explique la petite fille née garçon.
En effet, Stella sait depuis toute petite qu’elle ne veut pas être un garçon, mais bien une fille. « Il fallait absolument que je devienne qui je suis vraiment », fait-elle savoir, tandis que sa mère Karine précise que son ancien prénom la peinait vraiment. « Plus personne n’a le droit de l’appeler par son dead name », souligne la maman de Stella.
Sur le plateau de C à vous, Stella semble réellement soulagée de pouvoir être reconnue comme une petite fille et sa mère aussi. Un témoignage qui n’est pas sans rappeler celui de Lilie dans l’émission Quotidien. En octobre 2020, Yann Barthès donnait la parole à un petit garçon devenu fille. A 8 ans également, Lilie – anciennement Baptiste – livrait un témoignage très fort.
La dysphorie de genre concerne de nombreux enfants en France
Les témoignages de Lilie et Stella font écho aux histoires de nombreux autres mineurs. La dysphorie de genre diagnostiquée chez elles concernait près de 132 000 enfants en France, précise France Info. Si Stella et Lilie ont pu changer de prénom, c’est parce que leurs parents ont accepté cette démarche. « J’avais peur que maman me dise non », souligne la première dans Envoyé Spécial. « J’ai de la chance d’avoir mamounette (…) qui fait tout pour que je sois heureuse ».
Comment Stella explique-t-elle le fait d’être « une fille dans un corps de garçon » ? La nature a fait une erreur, fait savoir la fillette. « C’est pas grave si elle s’est trompée », précise-t-elle. « Nous, on peut arranger ça ». Le chemin sera encore long pour Stella, qui entame désormais, avec ses parents, un long combat pour faire valoir sa nouvelle identité. En effet, lors de sa rentrée en CE2 sous son nouveau genre, Stella a dû faire face aux moqueries de certains élèves. Mais l’écolière peut compter sur le soutien de ses camarades de classe, qui la considèrent désormais comme une petite fille à part entière.