Zhang Shupeng est adapte de wingsuit, un sport extrême consistant à sauter dans le vide depuis une montagne, un hélicoptère ou un avion, simplement vêtu d’une combinaison en forme d’aile. Avant d’ouvrir le parachute final, les adeptes de ce sport dangereux survolent à plus de 200 km/h les parois et les arbres.
Zhang Shupeng saute tête la première à 1 519 mètres d’altitude
Mais pour le Chinois, pas question de se passer de ces moments d’adrénaline pure. Avec déjà plus de 3 000 vols à son actif, Zhang Shupeng est le leader incontesté du wingsuit en Asie. « Quand je remonte à pied jusqu’au sommet, mon rythme cardiaque s’accélère. Mais pendant le vol, je suis hyper serein » assure le jeune homme.
Vêtu de sa combinaison rouge décorée de la Grande muraille jaune, symbole de la Chine, Zhang a récemment réalisé un exploit filmé à l’aide d’une caméra embarquée. Le sportif a décidé de s’élancer du majestueux Mont Tianmen, situé dans le centre de la Chine. On le voit s’approcher du précipice l’air détendu. Le Chinois franchit une barrière, se positionne, puis s’élance dans le vide la tête en avant.
Le wingsuit : un sport extrême qui s’avère régulièrement fatal
Pourtant, le moindre imprévu peut s’avérer fatal lors d’un vol. Un coup de vent ou encore un problème technique pourrait coûter la vie au sportif. Qu’importe, pour Zhang Shupeng : « Il n’y a pas de sport dangereux. Il n’y a que des gens dangereux, qui veulent aller au-delà de leurs capacités ou se lancer des défis à chaque saut. »
Chaque année, plusieurs adeptes de wingsuit perdent la vie en pratiquant leur discipline. En septembre dernier, deux sportifs n’ont pas survécu à leurs chutes dans les Alpes suisses. Mi-novembre, Vince Reffet a également disparu lors d’un entraînement d’aile motorisée à Dubaï. « Mais même si c’est du bout des lèvres, ma famille me soutient », assure Zhang Shupeng. « Avec mon expérience du parapente, ils savent que je sais assurer ma sécurité. Et puis je ne vais pas faire de geste inconsidéré. »