Société

« On est dans la merde » : sous pression, Jean Castex craque en pleine réunion au sommet

Jean Castex
La propagation inquiétante des variants fait craindre une reprise épidémique à la mi-mars. Crédits : LCI.

Le contexte sanitaire l'inquiète et Jean Castex ne mâche plus ses mots. Lors d'une réunion gouvernementale, le Premier ministre se serait montré particulièrement grossier en admettant « être dans la merde ».

L’augmentation des cas positifs se poursuit en France et Jean Castex ne cache plus son inquiétude. En cause : les variants du virus, qui se propagent à vitesse grand V sur le territoire, notamment en Moselle. Dès le 2 mars, un test de moins de 48 heures sera donc exigé pour gagner l’Allemagne depuis ce département.

Cette mesure fait partie d’une série de décisions prises pour tenter d’éviter aux Français un reconfinement. Seront-elles suffisantes ?

Une forte reprise de l’épidémie à la mi-mars ?

Les spécialistes craignent en effet une forte reprise épidémique à la mi-mars. Samedi 27 février, 3 755 968 cas de contaminations ont été recensés et si le virus continue de se propager ainsi, la situation pourrait bien devenir hors de contrôle. Ce dimanche 28 février, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, expliquait au JDD que le variant britannique était désormais majoritaire en France.

20 départements français sont donc placés sous « vigilance renforcée », depuis le 25 février :

  • Toute l’Ile-de-France
  • La Provence-Alpes-Côte d’Azur
  • Le Rhône
  • La Drome
  • La Moselle
  • La Meurtre et Moselle
  • L’Eure-et-Loir
  • Le Pas-de-Calais
  • L’Oise
  • Le Nord
  • La Somme

Dans ces départements où le virus circule activement, le Premier ministre demande un renforcement des contrôles durant le couvre-feu. Jean Castex, qui a pour objectif de « tout faire pour éviter un confinement national » s’est entretenu par visioconférence avec les préfets des départements sous surveillance, ce samedi. Une réunion durant laquelle il n’a pas caché sa préoccupation, même si cette fois-ci il ne se serait pas montré grossier.

Le Premier ministre cherche à faire de l’humour

En effet, d’après nos confrères du Point Jean Castex ferait parfois preuve d’un langage déroutant. Dans leur numéro du 25 février, les journalistes rapportent que le Premier ministre n’aurait pas mâché ses mots. Jean Castex aurait ainsi lâché : « Messieurs dames, je ne vous cache pas qu’on est dans la merde ! » Cette phrase se voulait-elle simplement grossière ? Pas vraiment, selon Le Point.

Cette déclaration avait surtout vocation à « dérider les pontes de la majorité ». En effet, le contexte sanitaire actuel met particulièrement sous pression la majorité et Jean Castex « bosse comme un chien », rapporte un parlementaire au Point. Le locataire de Matignon envoie même « des e-mails à 23h30 » et ne ménage donc pas ses efforts pour gérer la crise.

Faire preuve d’un peu d’humour de temps en temps lui permettrait donc de relâcher la pression pour mieux tenir dans le temps. « Il ira jusqu’au bout du quinquennat, j’en suis certain », assure d’ailleurs un autre parlementaire. Mais peut-être aura-t-il besoin de se montrer à nouveau un peu grossier !