Les spécialistes sont inquiets : tous redoutent l’arrivée imminente d’une troisième vague. Un retour en force de l’épidémie, qui s’avérerait de surcroît plus difficile à maîtriser.
Parallèlement aux alertes des scientifiques, les chiffres de Santé France Publique sont peu rassurants. En France, 13 713 nouveaux cas ont été signalés en 24 heures ce mardi 08 décembre 2020. Le cap des 5 000 contaminations par jour paraît donc encore loin.
« Tout peut être amené à changer », estime Olivier Véran
Amené à commenter la situation sur LCI, Olivier Véran se montre prudent : « Aussi bien pour la question du Nouvel An que de Noël, les choses peuvent être amenées à évoluer », prévient-il.
« On est en permanence en lutte avec un virus dont l’évolution peut varier d’un jour sur l’autre, d’une semaine sur l’autre. (…) Tout peut être amené à changer et à évoluer en fonction de la donnée épidémique »,
souligne le ministre de la Santé.
Olivier Véran poursuit en expliquant : « On ne peut pas être figés dans un cadre. Ce n’est pas comme si nous étions dans un plan stratégique dont rien ne bougerait quoiqu’il arrive, dans la mesure où l’ennemi que nous combattons est capable de nous mettre en échec ».
Le Nouvel An sur la sellette
Le ministre de la Santé laisse toutefois entendre que la menace plane davantage sur le Nouvel An que sur Noël. « Noël n’est pas le Nouvel An. Le Nouvel An n’a pas la même portée culturelle dans notre pays, ça reste un moment festif. »
« Mais nous devons faire encore sans doute plus attention parce que le Nouvel An, contrairement à Noël, c’est souvent des fiestas »,
explique-t-il.
Pour prendre les décisions appropriées, Olivier Véran rencontre ce mercredi 09 décembre des « membres du Conseil scientifique ». Le ministre de la Santé s’entretiendra également avec des experts, afin de « pouvoir continuer d’avancer et d’évoluer ».
Le ministre de la Santé s’en remet au « bon sens des Français »
En ce qui concerne Noël, Olivier Véran rappelle que l’exécutif a choisi de « ne pas imposer de règles, mais de donner des orientations ». Le gouvernement mise donc sur « le bon sens et l’esprit de responsabilisation des Français ».
Le ministre de la Santé tient toutefois à souligner que certains endroits sont favorables à la transmission du virus : les lieux « où on mange, chante, transpire et respire très fort, fermés, clos ».
« Donc le repas de Noël, le repas du Nouvel An avec les copains, le chalet à la montagne, ce sont des situations dont on sait qu’elles sont à risque, avec des conséquences ensuite pour tous les Français », souligne-t-il.