Société

Le président du Sénat achète une chaise à 40 000 euros avec l’argent public alors que les Français ont difficile


Gérard Larcher, président du Sénat, a fait polémique en commandant une chaise d'une valeur de 40 000 euros. Un choix qui suscite l'indignation alors que le Sénat prône l'austérité pour les finances publiques. Le Canard Enchaîné dévoile cette affaire qui secoue le palais du Luxembourg.

Dès le début, Gérard Larcher s’est retrouvé sous le feu des critiques, non seulement pour la somme exorbitante déboursée, mais aussi pour le choix du fournisseur. En effet, ce fauteuil aux airs de « trône », comme certains l’ont ironiquement qualifié, ne provient pas des collections du Mobilier national. Pourtant, plusieurs modèles y étaient disponibles, mais aucun semble-t-il n’était « à son goût ». Le Canard Enchaîné, toujours alerte aux dépenses des deniers publics* a rapidement mis en lumière cette affaire.

Pour le président du Sénat, l’usage intensif de l’ancien siège et ses « multiples réparations » justifiaient ce changement. Toutefois, alors que le pays est incité à la rigueur budgétaire, cet achat s’apparente plus à une provocation qu’à une nécessité.

Un aveu de Gérard Larcher

Face à la tempête médiatique, Gérard Larcher a reconnu une « erreur ». « On ne peut pas prôner la réduction des dépenses publiques et ne pas se l’appliquer à soi-même », a-t-il confié au Parisien le 11 janvier 2025. La somme finale n’était pas de 40 000 euros, mais plutôt de 34 000 euros, incluant deux fauteuils et un prototype. Un coût qui reste néanmoins élevé, représentant deux fois un SMIC.

Non seulement le président reconnaît une faute, mais il appelle également à un « changement de pratiques » au sein de l’administration du Sénat. Pour lui, il est impératif d’harmoniser les actes avec les paroles, notamment en termes de gestion financière.

Un symbole de déconnexion des élites

De nombreux citoyens perçoivent cet événement comme un symbole de la déconnexion croissante entre les élites politiques et le quotidien des Français. En période de crise économique, de nombreux foyers luttent pour joindre les deux bouts. Une telle dépense met en exergue une fracture sociale qui, bien que latente, se creuse régulièrement.

Ce type d’incident nourrit les critiques à l’égard des figures politiques, exacerbant la défiance envers les institutions jugées trop éloignées des réalités du peuple. La nécessité d’une réforme drastique dans la gestion des biens publics semble plus urgente que jamais. Les contribuables exigent non seulement la transparence, mais aussi la sobriété dans les dépenses effectuées par ceux qui sont supposés représenter leurs intérêts.

En conclusion, bien que Gérard Larcher ait reconnu ses erreurs, ce fauteuil est devenu, en dépit de lui, un puissant symbole de déconnexion. Il est essentiel que des mesures soient prises pour éviter que de telles controverses ne fassent ombre sur la confiance fragile entre les citoyens et leurs représentants élus.

Sources : Le JDD