Société

5 idées reçues sur la génération Z qui sont pourtant loin de la réalité

génération Z
Crédit photo : Depositphotos

Les préjugés ont la vie dure. Ultra connectée, la génération Z fascine et déroute par ses caractéristiques contradictoires, comme le démontrent ces idées reçues.

Fainéants, impatients, narcissiques… On n’arrête pas de coller des étiquettes négatives aux jeunes de la génération Z. Pourtant, ceux qui sont nés entre 1997 et 2012 sont ambitieux et tournés vers l’avenir. Ils ont grandi avec Internet et les réseaux sociaux, et c’est là toute leur force.

Les idées reçues et les préjugés, ils ne le supportent plus. Et quand on creuse au-delà des selfies  à outrance, on découvre une jeune population qui bouscule les codes, avec des attentes et des motivations différentes de celles des précédentes générations. En effet, la génération Z chamboule aussi bien l’univers de l’entrepreneuriat que la société. Ces 5 clichés n’ont plus lieu d’être, car aux antipodes de la réalité.

« Ces jeunes sont tout le temps collés à leur smartphone »

Ces jeunes sont des « digital natives ». Ils sont nés à l’ère d’Internet et leur téléphone est comme une extension inamovible de leur corps. Cette génération WTF (Wikipedia, Twitter et Facebook) est présente sur tous les réseaux sociaux en vogue, communique jour et nuit, et ne lésine pas sur les selfies.

jeun smartphone
Crédit photo : Depositphotos

Ils immortalisent en photo pratiquement tous leurs faits et gestes, les sorties entre amis, les repas, etc. Ensuite, ils les partagent sur Instagram et autre. Selon une étude de Swiss Education Group, ils y exposent près de 60 % de leur vie sociale. Mais ils ne font pas que ça ! Certes, ils sont biberonnés aux écrans, mais l’accès facile et illimité leur donne également plus de liberté.

Dans leurs stories, les jeunes de la génération Z abordent sans crainte des sujets tabous ou méconnus qui méritent pourtant plus de discussions au sein des familles et de la société, comme les questions de genre. Ils se servent de leur popularité et du développement croissant de leur communauté en ligne pour sensibiliser sur les enjeux actuels, comme les changements climatiques.

« La génération Z n’a aucune vie sociale »

Sortie au restaurant, dimanche en famille, après-midi de retrouvailles avec d’anciens collègues… Les aînés ont leur façon de préserver leurs relations avec les autres. Alors, quand on voit la génération Z indécollable de leur téléphone, on a tendance à penser qu’ils s’isolent du monde extérieur et ne vivent que virtuellement.

Seulement, ces jeunes sont aussi en quête de relations authentiques et physiques. Le monde du digital les unit, leur permet d’initier de nouvelles relations et de les pérenniser. Ils arrivent parfaitement à concilier ces deux mondes. Une situation d’autant plus vraie durant la crise sanitaire, avec les interdictions de rassemblement, les fermetures des lieux de rencontres (restaurants, cinémas, etc.) et l’obligation de rester à la maison.

« Ils ne sont pas ambitieux »

Tout le monde ne naît pas avec une cuillère d’argent et ces jeunes l’ont bien compris. Ils ont le goût du travail et du challenge, même si les aspirations diffèrent de celles des générations X et Y. La génération Z a aussi envie de changer le monde à sa manière, gagner beaucoup d’argent et investir. Selon l’enquête de Swiss Education Group, 70 % de ces jeunes pensent que l’argent est un indicateur de réussite.

Ils vendent leur image, deviennent des influenceurs et font preuve d’une créativité sans limites. Ils développent également leurs compétences dans la technologie à travers les hackathons.  Ils veulent s’épanouir dans le milieu professionnel et ne renient aucunement la hiérarchie. Par contre, ils ont leurs conditions.

Jeunes ambitieux
Crédit photo : Depositphotos

Selon une enquête de BNP Paribas et The Boson Project, 25 % des jeunes interrogés souhaitent évoluer dans l’entreprise la plus fun contre 20 % qui choisiraient plutôt un travail qui leur permet de voyager. En revanche, 47 % d’entre eux ambitionnent de monter leur propre start-up.

« La génération Z ne s’intéresse pas à la politique »

Ces jeunes ont vécu les élections présidentielles et même si nombre d’entre eux ne sont pas encore en âge de voter, ils n’hésitent pas à émettre leurs opinions et à partager leurs avis sur les réseaux sociaux. Conscients de leur potentiel, les politiciens n’hésitent d’ailleurs pas à les séduire.

Ainsi, les campagnes électorales ne se cantonnent plus aux discours publics et aux descentes sur le terrain. Les candidats commencent à « parler la génération Z » en investissant leurs canaux de communication préférés, comme TikTok.

« La génération Z est matérialiste »

Les dernières baskets à la mode, le smartphone dernier cri, les bijoux de grande marque, la plus récente console de jeu vidéo… Ces jeunes incarnent le luxe nouvelle génération et consomment. Cependant, tous ne sont pas égaux et ne recherchent pas la même chose.

Crédit photo : Depositphotos

Dans cette nouvelle société en quête d’individualité, on veut se démarquer. Les jeunes veulent des marques qui leur ressemblent et qui partagent leur idéologie. Ils souhaitent aussi des marques qui communiquent davantage sur leurs engagements : bio, éthique, écolo, développement durable, etc. Certains en deviennent même de véritables ambassadeurs sur les réseaux sociaux et dédient des émissions YouTube.

Mais au-delà de l’achat de produits, une partie de la génération Z préfère investir davantage dans les expériences selon une étude du cabinet OC&C.  Une génération réaliste, audacieuse, consciente des enjeux du monde actuel et aux comportements résolument différents  de ceux des baby boomers.