Marlène et Alexandre travaillent dans le domaine de la restauration depuis une vingtaine d’années. Ils sont notamment les propriétaires de la « Crêperie du pêcheur » située à Erquy, dans les Côtes-d’Armor. Si les affaires marchent bien ces derniers temps pour le couple audois, un de leurs voisins semble ne pas apprécier leur activité. Il s’agit d’un retraité qui habite à côté de la villa devenue crêperie en 2009. Selon ce dernier, le bruit et les odeurs qui émanent de l’établissement le dérangent dans sa vie quotidienne. Il a alors fini par poursuivre le jeune couple en justice pour cette raison.
Leur crêperie, leur passion
C’est en 2019 que Marlène et Alexandre deviennent propriétaires de la crêperie en la rachetant à son ancien propriétaire. À noter qu’apparemment, ce dernier avait déjà des différends avec ce voisin. Comme l’a expliqué le retraité au Télégramme, personne ne l’a informé de la transformation de la villa en crêperie en 2009. S’il est mécontent de la situation depuis des années, les choses ne semblent pas s’arranger pour lui avec les nouveaux propriétaires.
Après avoir racheté la crêperie, Marlène et Alexandre ont eu du mal à la relancer à cause de la pandémie. Ce n’est qu’à l’été 2020 qu’ils ont pu l’ouvrir à nouveau, mais ils ne faisaient que de la vente à emporter. Ainsi, après quelques travaux et trois ans de fermeture, leur activité a fini par décoller. « C’est le rêve de toute une vie. C’est un métier, mais on est passionné par ce qu’on fait. On adore notre clientèle et nos fournisseurs locaux. On y met toute notre âme », a confié Alexandre au Télégramme.
Le début du conflit
Lors de l’inauguration de leur nouvelle crêperie, Marlène et Alexandre ont invité toutes les personnes de leur quartier. Mais selon Alexandre, si tout le monde a répondu présent à leur invitation, seul le retraité n’est pas venu. Tout a commencé en août 2019, lorsque le vieil homme leur a envoyé un courrier en pleine saison. Pour rappel, à cette période, la crêperie qui peut accueillir 140 clients maximum, reste ouverte jusqu’à 23h30.
Dans son courrier, le retraité s’est plaint de toutes sortes de bruits provenant du restaurant. Mais il a également signalé l’odeur des crêpes et des fritures. Par la suite, le couple a rencontré ce voisin et ils ont passé en revue tous les éléments de la liste. Les propriétaires ont d’abord déclaré qu’ils ne proposaient pas de friture dans leur crêperie. Marlène ne comprend pas pourquoi une odeur de crêpe peut déranger quelqu’un à ce point. « On va juste au tribunal parce qu’on fait des crêpes en Bretagne », a-t-elle raconté Marlène au quotidien breton.
Leur voisin n’en pouvait plus
Bien que l’attitude du voisin les dépasse, Marlène et Alexandre ont pris des décisions pour améliorer la situation. En vue d’une conciliation, le couple a réaménagé son établissement. Ils ont installé un extracteur de fumée dans le restaurant et changé l’emplacement du local de plonge. Ils ont également prévu un nouveau parking pour les clients et le personnel. En effet, ils ont fait en sorte que ces derniers ne se garent pas trop près de la maison du vieil homme. De plus, ils ont construit une nouvelle véranda de 60 m2 pour réduire le bruit de la terrasse.
Au total, le coût de ces aménagements s’élèverait à 170 000 €. Cependant, l’initiative de Marlène et Alexandre ne semble pas satisfaire le plaignant qui se considère comme la victime dans cette affaire. Apparemment, il a peur pour sa santé physique et psychique. Ainsi, il demande à la crêperie de cesser toute activité à 19 heures.