Vous ne vous sentez pas bien dès lors que vous n’avez pas votre smartphone avec vous ? Vous êtes anxieux quand vous ne pouvez pas le consulter ? Vous êtes peut-être atteint de nomophobie.
La nomophobie : un cercle vicieux difficile à briser
Les écrans ayant pris une place centrale dans nos sociétés modernes, beaucoup d’entre nous ne parviennent plus à s’en passer. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire, deux tiers des adolescents passent d’ailleurs trop de temps devant les écrans.
Or, plus les écrans prennent une place importante dans nos vies, plus nous avons du mal à nous en passer. Nous pouvons alors devenir nomophobes. Dans une étude parue le 19 août 2020 dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health, des chercheurs australiens détaillent ce phénomène.
D’après leurs recherches, la nomophobie accroît les comportements à risque. En clair : plus les participants présentent un taux d’addiction élevé à leur smartphone, plus ils sont susceptibles de se mettre en péril avec des comportements excessifs. « Une utilisation accrue du téléphone était directement liée à un niveau élevé de nomophobie », soulignent les chercheurs. Il s’agit donc d’un cercle vicieux, que la crise sanitaire actuelle renforce.
Durant les périodes de confinement, les écrans prennent une place d’autant plus importante dans nos vies. Téléphone portable, ordinateurs… Nos relations sociales deviennent virtuelles et se passer de smartphone condamne à la solitude.
La nomophobie touche particulièrement les jeunes âgés de 18 à 25 ans
D’après l’étude australienne, les jeunes âgés de 18 à 25 ans sont les plus touchés par cette pathologie. Les hommes sont deux fois plus susceptibles que les femmes d’être atteints de nomophobie. Les chercheurs révèlent également que les nomophobes sont dix fois plus nombreux à utiliser leur téléphone portable quand cela est interdit. Les nomophobes sont ainsi beaucoup à s’en servir alors qu’ils conduisent.
« Nos résultats prouvent que la peur d’être sans son téléphone portable peut conduire à une utilisation problématique dépendante, dont chaque facteur peut présenter des risques importants pour la santé, tels que la surutilisation, un comportement antisocial, ou une utilisation imprudente et physiquement compromettante », soulignent les auteurs de l’étude.