Depuis près de six ans, la mère faisait subir un véritable calvaire à ses quatre enfants âgés de 9 à 14 ans. Une situation qui n’a pris fin que lorsqu’un homme s’est décidé à pousser la porte du commissariat de Trappes, le 10 juillet 2019.
La fratrie régulièrement passée à tabac par leur mère
L’individu a alors fait part aux policiers d’une rumeur qui circulait activement au sein de la communauté tamoule, rapporte Le Parisien. Les faits étaient notamment colportés par une femme particulièrement choquée. Celle-ci avait pu constater de ses propres yeux les actes de maltraitance.
La témoin avait même pris soin de filmer les scènes qui l’avaient le plus traumatisée. Sur ces vidéos, les enquêteurs ont pu voir la maman asséner des coups de pied à sa fille. Des photos des ecchymoses ont également été prises.
La mère ne faisait pas que maltraiter sa fille aînée, elle s’en prenaient également à ses trois autres enfants. Cependant, la colère de la quadragénaire était le plus souvent dirigée contre l’adolescente alors âgée de 14 ans. Tout comme ses frères et soeurs, celle-ci était régulièrement passée à tabac. Mais ce n’est pas tout.
L’aînée de la fratrie contrainte de manger des araignées
Des faits racontés aux policiers par cette frêle jeune fille, profondément marquée par ce qu’elle a vécu. L’adolescente a été tellement maltraitée, que son corps accuse un retard de croissance important. En effet, sa mère la privait de nourriture et n’hésitait pas à lui faire mal avec divers objets (ceinture, briquets, etc).
La quadragénaire contraignait également sa fille aînée à manger par terre dans la cuisine, tandis que le reste de la famille se trouvait au salon. Pire, l’adolescente était forcée par sa mère d’ingurgiter des cafards et des araignées. Des bestioles qui pullulaient dans l’habitation. L’enfant n’avait pas le droit de sortir de sa chambre sans l’autorisation de sa mère, ont fait savoir ses frères et soeurs.
La mère maltraitante se justifie en expliquant vouloir se faire obéir
L’aînée de la fratrie n’avait également pas le droit de se laver et elle devait nettoyer la maison et s’occuper des lessives. Lorsqu’ils se sont rendus au domicile familiale, les policiers ont pu constater que la jeune fille ne possédait aucune affaire, pas même un jouet… Lors de l’enquête, la mère de famille s’est justifiée en expliquant que l’adolescente ne lui obéissait pas. Celle-ci lui aurait dérobé 350 euros. L’accusée s’est dite ravie de constater que sa méthode éducative avait rendu sa fille plus obéissante.
Lors de son procès en octobre 2019, la quadragénaire au casier judiciaire vierge a admis regretter son comportement. Elle a expliqué ne pas avoir supporté le départ du père de famille. « J’ai fait une bêtise. Je m’excuse… », a-t-elle lâché face aux juges. Ces derniers l’ont condamnée à 18 mois de prison avec sursis. Le procureur avait requis une peine de quatre ans de prison, dont deux ferme.