L’affaire avait fait grand bruit. En pleine pandémie de Coronavirus, une infirmière résidant dans l’Hérault était chassée de son logement par les propriétaires.
L’infirmière se disait alors harcelée en raison de son métier. Elle expliquait avoir été contrainte de quitter son logement, n’en pouvant plus du harcèlement de ses propriétaires.
Ce lundi 29 juin, le tribunal a finalement relaxé les propriétaires, un couple de personnes âgées. Une décision saluée par leur avocat.
Infirmière expulsée en plein confinement : le tribunal donne raison aux propriétaires
Alors que le personnel soignant était en première ligne dans la lutte contre le Coronavirus, l’affaire avait provoqué un fort émoi. L’infirmière, en poste dans l’Hérault, assurait avoir été contrainte de quitter son logement à cause de sa profession.
L’infirmière de l’Hérault avait porté plainte. De un à trois mois de prison avaient été requis à l’encontre du couple de propriétaires. Finalement, la justice a relaxé ces derniers ce 29 juin 2020.
La femme de 76 ans n’a pas été reconnue coupable, quant à son compagnon, âgé de 80 ans, il a simplement été condamné à 50 euros d’amende avec sursis. Une amende infligée pour « dégradation légère d’un bien ».
Le couple de propriétaires, qui a reconnu un conflit avec l’infirmière, a nié toute relation avec le métier de cette dernière. La mésentente venait, selon eux, du nombre de personnes occupant alors le logement loué.
Infirmière chassée de chez elle durant la pandémie : le nombre d’occupants du logement en cause
D’après le procureur André Dutil, la situation s’est envenimée lorsque l’infirmière anesthésiste du CHU de Montpellier a fait venir des proches dans son logement.
Cette dernière a en effet installé dans son appartement sa fille, sa mère et son compagnon. Le but de la manoeuvre : s’installer dans la studio de sa fille pour se rapprocher de son travail durant l’épidémie de Coronavirus.
Une situation que les propriétaires n’ont pas acceptée. Dans le logement, situé à Montarnaud, au nord de Montpellier, un chien était également présent. Le couple de propriétaires avaient alors exigé le déménagement définitif de l’infirmière.
« Il m’a fallu aller déménager en plein confinement, en pleine nuit », assure l’infirmière du CHU de Montpellier. Une situation difficile, alors même qu’elle avait « accumulé la fatigue » en raison de sa profession.
Le tribunal n’en a pas tenu compte, puisque le couple de propriétaires a été relaxé.