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Insolite

En Allemagne, la Deutsche Bank vient d’accorder un prêt bancaire contre du parmesan

Cave de parmesan dans un entrepôt
Cave de parmesan dans un entrepôt, source : image d'illustration

La banque allemande vient pour la toute première fois de son histoire de garantir un prêt à un fromager italien contre du parmesan.

Un crédit de 27,5 millions d’euros contre 125.000 meules de grana padano et du parmesan. Alors que l’on croire lire un tel échange dans un livre d’histoire, il s’agit bien d’une actualité publiée en cette fin septembre. Racontée par le très sérieux Handelsblatt, un journal allemand spécialisé dans l’économie et la finance. 

Le parmesan nouvelle monnaie d’échange ?

Une société italienne du nom d’Ambrosi s’est vue accordée à un prêt d’un montant de 27,5 millions d’euros. En échange, elle a accepté de délirer une partie de sa production de fromage à la première banque d’Allemagne. Dans le détail, ce prêt vient en réalité épauler cette entreprise familiale. En effet, la Deutsche Bank a souhaité donner un coup de pouce à Giuseppe Ambrosi, le chef historique de cette société fromagère.

Une aide précieuse pendant la pandémie actuelle 

Face à l’épidémie de COVID-19, l’Italie reste le deuxième pays le plus touché par le virus en Europe avec plus de 35,835 disparitions. Egalement, il s’agit d’une des premières nations à avoir confiner sa population, le 9 mars. 

Les retombées économiques de cette épidémie que la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, compare à « une situation bien pire que celle du Krach boursier de 1929 », sont terribles.

En Italie, la Deutsche Bank figure depuis des années au rang de première banque étrangère implantée dans le pays. Depuis Francfort-sur-le-Main où l’institution bancaire allemande est basée, les banquiers outre-Rhin cherchent des solutions pour épauler les voisins européens face à l’instabilité économique.

Du pain béni pour l’entreprise Ambrosi

L’économie est donc particulièrement fragile et pour beaucoup d’entrepreneurs, il ne reste que très peu de chance de survie. La direction de la Deutsche Bank explique ainsi qu’elle soutient les petites et moyennes entreprises en Italie dans ce contexte de COVID-19.“Surtout, pendant l’actuelle crise pandémique, nous voulons aider nos clients à sécuriser et à développer leurs activités.”

De son côté, l’entrepreneur italien Giuseppe Ambrosi ne cache pas sa joie avec ce prêt qui pourra lui permettre de « construire une nouvelle cave de fermentation pour la production de parmesan et de grana padano. »

Les italiens habitués à garantir des prêts contre du parmesan 

Dans le pays dirigé par Guiseppe Conte, ce type de prêt n’est absolument pas une première. En effet, depuis 1953 une banque, la Credito Emiliano pratique ces échanges. Ce prêt bancaire contre du parmesan a même été étudié par les universitaires d’Harvard dans une étude appelée « Banking on Cheese ». Traduction : comment miser sur le fromage ? 

Et c’est sans compter sur la valeur du fromage italien de cet entrepreneur puisque chaque meule vaut entre 550 et 740 euros. D’autant qu’il s’agit d’un aliment de très longue conservation