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Tranche de vie

« Octomom »: Natalie Suleman, maman de 14 enfants, se confie sur son passé sombre pour nourrir ses enfants

C'est en camionnette que se font les déplacements de la "petite" famille (Crédit: Movie Inc)

L’Américaine s’est fait connaître en donnant naissance à des octuplés. Dix ans plus tard, la vie de cette maman a beaucoup changé, après avoir tourné dans un film pour adultes et être devenue strip-teaseuse pendant un temps.

Natalie Suleman était plus connue sous le nom d’Octomom, lorsqu’elle tournait dans des films pour adultes. Mère de 14 enfants, dont des octuplés de 10 ans nés suite à une FIV, elle a révélé aux DailyMail s’être sentie forcée de « tuer » son personnage pour réapprendre à vivre sainement.

En 2008, déjà mère de six enfants, elle décide tout de même de se rendre dans une clinique pour une FIV. Alors qu’elle ne voulait qu’un enfant, les médecins lui implantent 12 embryons, pour être certains que l’un d’eux soit fécondé.

Tuer « Octomom » pour sauver sa vie

La jeune femme apprend qu’elle n’accueillera pas un seul enfant mais bien huit enfants, six garçons et deux filles, nés en 2009. Pour réussir à joindre les deux bouts, elle accepte de tourner dans un film pour adultes et de devenir strip-teaseuse.

Aujourd’hui, elle regrette ses choix qu’elle trouve « déshumanisant et exploiteur. » Pendant longtemps, Natalie, qui se nommait Nadya à la naissance, se dégoûtait. Pour se sentir mieux, la mère de famille prenait régulièrement des Xanax. « Je n’ai pas pu m’exploiter et faire ce que je faisais sans les médicaments, ce qui est devenu un problème – ce n’était pas sain », explique-t-elle.

C’est en 2013, alors que ses enfants ont 4 ans, qu’elle a le déclic qui la fera tout arrêter. Elle abandonne sa carrière dans le X et son nom d’Octomom, alias « La maman de Huit ». « Tout ce que j’ai fait, c’était pour l’argent afin de mettre de la nourriture sur la table », déclare la mère de famille. « Tout le monde pense que j’ai reçu tous ces dons et cette aide, mais non. J’ai tout fait par moi-même et tout payé de ma poche. C’est pour cela que j’étais Octomom pendant 4 ans. Les deux dernières années ont été si sombres. J’ai descendu un chemin très sombre et destructeur. »

De la chirurgie esthétique pour gagner plus d’argent

Selon Natalie, aujourd’hui âgée de 44 ans, c’est la pression financière qui l’a poussée dans ses choix « toxiques. » « Je me sentais exploitée et déshumanisée. J’étais tellement désespérée que nous étions presque à la rue. Alors plutôt que de mettre mes enfants devant la caméra, j’ai décidé de vendre mon corps. »

La maman de Jonah, Nariyah, Josiah, Maliyah, Isaiah, Noah, Jeremias et Makai avoue être passée sous le bistouri pour se sentir mieux. « J’avoue avoir subi une chirurgie plastique, mais pas la moitié de ce que les médias ont dit que j’avais fait. J’ai eu une augmentation mammaire après avoir allaité trois enfants, que j’ai payé moi-même pendant que je travaillais. J’ai eu une abdominoplastie après les octuplés après qu’un média m’ait promis 100.000 $ pour poser nu », poursuit-elle.

« Je n’ai pas eu de travail sur mon visage, mais j’avoue qu’en 2008, j’ai botoxé mes lèvres et ça avait l’air horrible. J’étais tellement gênée et honteuse. En 2009, je l’ai fait à nouveau parce qu’un média m’a payé. J’étais tellement gênée que je l’ai nié. C’est tellement libérant de pouvoir enfin dire la vérité. Je ne veux pas que mes filles s’engagent sur le chemin de la chirurgie plastique. »

Le chantage de sa manager

En 2013, lorsque Natalie « tue » son personnage d’Octomom, c’est pour se sauver la vie. « Les médias ont créé le personnage et je l’ai honteusement exploité en 2009 par désespoir pour survivre. Ce n’est pas quelque chose que j’ai toujours voulu, mais je pense que chaque mère célibataire peut comprendre les défis auxquels nous sommes confrontés. »

Quand elle annonce à sa manager qu’elle souhaite mettre un terme à sa carrière, celle-ci la dissuade. Elle prétend que Natalie devra rembourser 30.000 $ si elle ne se présente pas à une séance de photo programmée. C’est en rentrant chez elle, quand elle découvre sa fille, Amerah, 10 ans à l’époque, avec ses talons aiguilles, qu’elle se décide. « Je préférerais être sans-abri avec 14 enfants vivant dans ma camionnette que de permettre à mes filles de suivre le chemin que j’avais emprunté. »

Ses enfants endormis, elle attrape ses talons et les jette à travers la maison. « C’était comme si je m’étais échappée de prison. Ce personnage d’Octomom était mort. Nous avons emballé nos affaires et j’ai quitté mon manager. »

Une lente reconstruction

Un mois plus tard, Natalie trouve un emploi d’infirmière psychiatrique. Elle travaille alors avec des femmes en difficultés et vulnérables dans le comté d’Orange, en Californie. Mais sa manager la menace de la dénoncer pour fraude fiscale.

« J’ai dit à mon manager que j’arrêtais et elle est devenue nerveuse. Elle me traitait de grosse vache. Elle m’a menacé et s’est moquée de moi en disant : “Qu’est-ce que tu vas faire, aller au centre commercial et vendre des chaussures ?” J’ai dit que j’allais revenir à ce que j’avais l’habitude de faire, être conseillère et thérapeute. Et elle a dit : “Qui voudrait d’Octomom comme thérapeute ?”. »

Finalement condamnée pour fraude fiscale, Natalie doit payer plus de 50.000 $ à sa manager. « J’étais coupable d’une chose — avoir donné mon compte bancaire à ma manager et à son personnel pendant six mois », a-t-elle déclaré. « J’ai appris de mon avocat qu’ils m’avaient volé plus de 50.000 $. Il s’avère que je n’étais pas coupable de fraude sociale, j’étais coupable d’être stupide et désespéré. J’étais tellement accablée de m’occuper de mes enfants que j’ai négligé mon compte bancaire et je les ai laissés le reprendre. »

Tragédie familiale

L’année suivante, la mère de Natalie décède d’un cancer de l’ovaire et son père, alcoolique, devient paraplégique suite à une chute. « Ma maman est décédée en novembre 2014 dans mes bras dans un hospice. Je suis reconnaissante qu’au cours des deux dernières années, nous ayons développé la relation que j’ai toujours voulue et nous sommes devenus très proches. Elle venait et restait chaque week-end. »

« Après le décès de ma mère, mon père a annoncé qu’il voulait mourir. Je l’avais mis en réadaptation environ huit fois au cours des cinq dernières années. Cette fois, nous l’avons ramené et nous avons essayé de faire de la rééducation nous-mêmes — nous avons essayé de le garder de l’alcool. »

En plus de cela, deux des enfants de Natalie sont autistes. L’un d’eux, Aidan, ne peut pas parler et doit être accompagné 24h sur 24. Les différentes grossesses ont également abîmé le dos de l’Américaine qui souffre en permanence. Malgré cela, elle continue de travailler et ne reçoit aucune aide pour la garde des enfants ou les tâches ménagères.