Environnement

Pénurie d’eau, canicules, extinctions… Les prévisions peu rassurantes du Giec pour l’avenir de l’humanité

Le réchauffement climatique s'accélère, prévient le Giec
Le réchauffement climatique s'accélère et met plus que jamais en péril la vie sur terre, prévient le Giec. Image d'illustration.

Un nouveau rapport du Giec sur le climat s'avère bien plus alarmiste que les précédents. En raison des activités humaines, les impacts du réchauffement climatique sont déjà terribles et ils vont s'aggraver.

Les scientifiques ont déjà tiré la sonnette d’alarme maintes fois, mais le nouveau rapport de 400 pages établi par le Giec est plus alarmiste. Dévoilé ce mercredi 23 juin par l’Agence France-Presse, il met en garde contre la transformation inéluctable de la vie sur terre, telle que nous la connaissons actuellement. Des bouleversements dus au réchauffement climatique, qui auront lieu bien avant 2050.

En clair, ces changements climatiques seront palpables pour les enfants nés en 2021, qui auront alors 30 ans. Et ce, quelle que soit la réduction des émissions de gaz à effet de serre, préviennent les spécialistes du Giec.

Un rapport du Giec sur le climat bien plus alarmant que les précédents

L’accord de Paris signé en 2015 par de nombreuses nations prévoit une limitation du réchauffement climatique à + 2°C et si possible + 1,5°C. Le Giec prévient : dépasser + 1,5°C entraînerait « des conséquences graves, pendant des siècles, et parfois irréversibles ». Or, selon l’Organisation météorologique mondiale, il existe 40 % de probabilité que ce seuil de + 1,5 °C soit dépassé dès 2025.

Selon les scientifiques climat de l’ONU, l’humanité est ainsi en péril en raison de changements climatiques majeurs à venir. « La vie sur Terre peut se remettre (…) en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes », notent-ils. Une évolution que les humains ne peuvent suivre, estiment ces spécialistes.

le rapport du Giec, experts climat de ONU

Pour certains animaux et plantes, il est peut-être même trop tard. Même si la hausse des températures moyennes ne dépasse pas + 1,5 °C, de nombreuses espèces sont en sursis, à commencer par les récifs coralliens dont dépendent près d’un demi-milliard de personnes. Autres animaux en danger à cause du climat : ceux de l’Arctique, un territoire dont le réchauffement accéléré inquiète beaucoup les experts.

le climat et les animaux de l'arctique
Les animaux de l’Arctique en voie d’extinction à cause du réchauffement climatique. Image d’illustration.

Pénurie d’eau, canicules, malnutrition, exode…

Même en ne dépassant pas 2°C de réchauffement climatique, près de 80 millions de personnes en plus auront probablement faim, d’ici 2050. Dans les dix ans à venir, note le rapport, 130 millions d’habitants pourraient basculer dans une extrême pauvreté en raison du climat. En 2050, ce sont des centaines de millions de personnes résidant dans les villes côtières devront faire face à la hausse de la mer avec des submersions plus fréquentes.

Enfin, un réchauffement du climat de + 1,5 °C sera également problématique pour les citadins, où 350 millions d’entre eux seront exposés à des pénuries d’eau. Sans oublier les canicules extrêmes, qui toucheront 420 millions de personnes supplémentaires en raison de ce degré et demi en plus.

Le réchauffement climatique et la sécheresse
Photo d’illustration

Les scientifiques de l’ONU réclament des mesures fortes et apportent une touche d’espoir

Ce même rapport souligne des incertitudes au sujet des « points de bascule », à partir desquels le réchauffement climatique entraînerait des changements irrémédiables pour la vie sur terre. En dépassant + 2°C par exemple, la fonte des calottes glaciaires de l’Antarctique de l’Ouest et du Groenland entraînerait un point de non-retour. Idem pour l’Amazonie, « poumon de la planète » en péril. « Chaque fraction d’un degré compte », soulignent ainsi les experts du Giec.

Les spécialistes du climat à l’ONU tiennent toutefois à conclure leur rapport avec une note d’espoir. Il est encore temps de changer notre destinée si nous prenons, dès aujourd’hui, des décisions fortes. « Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation », insistent les scientifiques du Giec.