Après le Linky, le Pinky ? En effet, le boîtier vert qui mesure la consommation d’électricité des foyers français est loin de faire l’unanimité. Le Linky suscite de nombreuses polémiques et oppositions.
Mais saviez-vous qu’il existe un autre compteur, de couleur rose, qui pourrait bientôt apparaître dans certains immeubles et collectivités ? Il s’agit du Pinky, le petit frère du Linky. Le boîtier a pour ambition de favoriser la transition énergétique et l’efficacité énergétique. Voici ce qu’il faut savoir sur ce nouveau compteur intelligent.
Un compteur au service de l’énergie locale
Le compteur Pinky est un dispositif qui utilise la technologie des objets connectés (IoT) pour transmettre et recevoir des informations sur le réseau électrique local. Il est destiné aux immeubles et aux collectivités qui produisent leur propre électricité.
Comment ? À partir de sources renouvelables comme le solaire ou l’éolien. Le Pinky permet ainsi de mesurer en temps réel la production et la consommation d’électricité d’un quartier ou d’un bâtiment, et d’adapter les flux selon les besoins et disponibilités.
Comme son grand frère, le Pinky a été développé par Enedis. Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité en France l’a réalisé dans le cadre de son projet Smart Grids. Pour rappel, ce dernier vise à moderniser et à optimiser le réseau électrique.
Ainsi, le Pinky est complémentaire au Linky. Ce dernier s’adresse en effet aux particuliers et permet de transmettre les données de consommation à distance. Le Pinky, en revanche, se concentre sur l’échelle locale et permet de gérer l’énergie de manière plus fine et intelligente.
Quelles sont les fonctionnalités du Pinky ?
Le Pinky offre diverses fonctionnalités pour les gestionnaires d’immeubles et les collectivités. Il leur permet notamment de :
- Suivre en temps réel leur consommation et leur production d’électricité, et de les comparer aux moyennes nationales ou régionales.
- Détecter les anomalies ou les dysfonctionnements du réseau électrique (surtensions, coupures, fuites, etc.), et d’envoyer des alertes ou des ordres correctifs à distance.
- Optimiser leur efficacité énergétique en identifiant les sources de gaspillage ou de surconsommation, et en prenant des mesures pour les réduire ou les éviter.
- Coordonner le déploiement des bornes de recharge pour les véhicules électriques, en tenant compte des capacités du réseau et des besoins des usagers.
- Participer à la transition énergétique en favorisant l’insertion des énergies renouvelables dans le réseau électrique, et en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le Pinky est encore en cours de déploiement
Pour information, le compteur Pinky est en phase de test depuis 2018 dans le laboratoire d’Enedis. Après quoi, le dispositif a été testé dans plusieurs villes pilotes comme Montpellier, Lyon, Bordeaux, Nice ou Paris.
En 2023, Enedis a annoncé son intention de déployer plus de 5 000 compteurs roses dans toute la France d’ici la fin de l’année. L’objectif est d’équiper progressivement tous les immeubles et les collectivités qui produisent leur propre électricité.
Le Pinky ne devrait pas susciter autant de controverses que le compteur Linky, car il ne concerne pas directement les particuliers. De plus, il ne collecte pas leurs données personnelles. Il ne présente pas non plus de risques sanitaires relatifs aux ondes électromagnétiques.
En effet, le compteur intelligent utilise une fréquence très basse qui ne dépasse pas celle du réseau électrique. Le Pinky est donc un compteur innovant qui pourrait contribuer à rendre le réseau électrique plus intelligent et plus vert.