Les caisses sont-elles presque vides ? Avec les dispositifs d’aides plus ou moins coûteux du gouvernement, le poids financier commencerait à se faire ressentir ? Quoi qu’il en soit, les allocataires doivent se préparer, car la CAF va durcir l’accès aux allocations familiales. Qui sont les concernés ? On vous dit tout dans cet article.
CAF : un accès plus difficile aux allocations
Emmanuel Macron l’a annoncé, finie l’abondance ! Bien que l’État continue d’offrir des aides aux plus précaires, la CAF veut durcir l’accès à ses prestations. C’est par exemple le cas des nouvelles conditions de la Prime d’activité ou des APL.
Dorénavant, le nombre de bénéficiaires des allocations familiales va certainement diminuer. Ce durcissement d’accès, le ministre de l’Action et des Comptes publics de l’annoncer en exposant quelques nouveautés au sujet des aides de la CAF.
Il va sans dire que cette mesure vise à faire des économies d’argent. En outre, le gouvernement veut également afficher sa volonté de lutter contre la fraude. Si une partie des Français éligibles ne réclament pas leurs aides, d’autres en abusent.
Ainsi, on estime à 351 millions d’euros la somme versée à tort chaque année aux allocataires des Caisses d’allocations familiales. Vous l’aurez compris, en durcissant l’accès aux prestations, la CAF espère réduire les coûts financiers.
Quelles sont ces mesures ? On peut notamment citer la mise à jour des règles sur les comptes bancaires. En effet, dès le mois de juillet 2023, seuls les comptes bancaires européens peuvent recevoir les allocations de la CAF.
En outre, Gabriel Attal souligne aussi l’augmentation de la durée de résidence en France. Rappelons que cette durée était de six mois. Après cette seconde condition, le nombre de bénéficiaires va certainement baisser.
Un durcissement également pour le RSA
Comme il fallait s’y attendre, la Prime d’activité et les APL ne sont pas les seules aides de la CAF dont l’accès va être durci. En effet, dans le lot, il y a aussi le Revenu de solidarité active (RSA) et le minimum vieillesse (ASPA).
« Je travaille à augmenter la durée de résidence (minimale) sur le sol français pour l’ensemble des minima sociaux et des allocations sociales », a fait savoir Gabriel Attal.
Toujours est-il que pour l’heure, on n’en sait pas plus. Les détails au sujet de ce durcissement vont paraître au fur et à mesure. À l’heure actuelle, ce qui est sûr, c’est que cette mesure n’avantage pas les allocataires aux aides de la CAF.
CAF : qu’est-ce que le RSA sous conditions ?
Ce durcissement des conditions d’éligibilité rappelle ce qu’a promis Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle en mars 2022. Pour rappel, le président de la République voulait réformer le RSA en proposant le RSA sous conditions.
« Il y aura, dans cette réforme, l’obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine à une activité permettant d’aller vers l’insertion professionnelle, soit une formation en insertion, soit d’emploi », a-t-il déclaré à l’époque.
S’il y a une volonté de faire des économies, la proposition a fait des mécontents. Et pour cause, le nombre de bénéficiaires de cette aide de la CAF va baisser. D’ailleurs, dès cette année, 19 territoires (18 départements et la métropole de Lyon) vont faire son expérimentation.
Si l’expérience donne des résultats satisfaisants, alors le RSA sous conditions sera généralisé dans tout le territoire français. En somme, parmi les 3,7 millions d’allocataires de la CAF, 30 000 personnes devraient être concernées.
« Concrètement, les territoires retenus vont mettre en œuvre un dispositif conditionnant le versement du RSA à l’effectivité d’une période de 15 à 20h d’activités par semaine. Ainsi, les heures exigées en contrepartie pourront concerner une immersion et une formation en entreprise, un appui à la création d’entreprise, une participation à des ateliers collectifs, une démarche sociale accompagnée, un engagement dans une activité citoyenne », détaille un article de RTL.