Robert Albon, alias Joe Donor, a bâti ce qu’il considère être un véritable « service global de don de sperme ». Son modus operandi est audacieux et controversé : il parcourt le monde et propose ses dons tant par insémination artificielle que par « méthode naturelle ». Sa vantardise de pouvoir « produire des bébés n’importe où au Royaume-Uni » ou encore dans des lieux aussi divers que l’Argentine, l’Australie, la Chine et les USA laisse perplexe.
Malgré une limite en Belgique à six fratries par donneur, Albon semble réfuter toute frontière morale ou légale. Il se voit comme un homme en surrégime : « C’est comme être toujours de garde, je m’adapte au cycle d’ovulation des femmes », révèle-t-il.
Une Décision de Justice qui Éveille les Consciences
Le juge Jonathan Furness KC de la Cardiff Family Court a jugé nécessaire de démasquer Albon pour alerter les potentielles mères. C’est une décision exceptionnelle de rendre public le nom d’un parent dans une telle affaire, mais Furness a estimé qu’il était dans l’intérêt public de le faire.
Le juge explique : « Les femmes vulnérables doivent comprendre les risques qu’elles prennent en s’adressant à lui », soulignant la nature potentiellement exploitante de ses manœuvres. Lors d’une affaire, Robert Albon avait même tenté d’obtenir des droits parentaux sur un enfant, le conduisant à la justice en tant que concepteur présumé.
Les Témoignages et Effets sur les Familles
Les témoignages des couples ayant recouru aux services d’Albon révèlent des dimensions inattendues. Un couple de femmes, mères d’un enfant conçu par une seringue, a décrit leur expérience comme une « histoire d’horreur ». Robert Albon avait tenté non seulement d’être inscrit sur l’acte de naissance, mais aussi de changer le nom de l’enfant et de se faire reconnaître comme figure parentale principale, reléguant la mère non-biologique à la simple appellation de « tante ».
Ces actions ont créé des tensions et ruptures au sein des familles, causant des conséquences émotionnelles sévères, allant jusqu’à l’anxiété et la dépression chez l’une des mères biologiques.
Un Appel à la Prudence pour les Futures Mères
Le tribunal a mis en garde sur les risques d’un tel engagement. Des organismes comme l’Human Fertilisation and Embryology Authority rappellent qu’il est toujours préférable de procéder via des cliniques agréées. Le jugement souligne : « Il est fondamental que les femmes respectent la sécurité offerte par des cliniques légales ».
Robert Charles Albon, se décrivant lui-même comme un « donneur de sperme hors pair », persiste dans cette voie qu’il qualifie de « mission de vie » ou même de « hobby spécial ».
La situation de Robert Albon laisse le monde en alerte. Tandis que certains clament sa liberté individuelle, d’autres perçoivent un danger latent. Pour les personnes intéressées par de tels services, mieux vaut porter une attention particulière aux risques qu’une collaboration avec Robert Albon peut impliquer.
En fin de compte, comment la société interprétera-t-elle ces actions ? Seul l’avenir et les futures décisions de justice diront si cette pratique continuera à se répandre ou si des mesures plus strictes seront mises en place pour encadrer de telles initiatives.
Source:
– The Sun