Société

Ce village est élu «le pire de France», ses habitants répondent avec humour


Niché dans le massif des Écrins, Valjouffrey est désigné "pire village de France" selon l'association "Villes et villages où il fait bon vivre". Comment ce village d'altitude transforme-t-il ce jugement en fierté? Les habitants s'expriment avec autodérision!

Chaque année, l’association « Villes et villages où il fait bon vivre » dresse un classement basé sur 190 critères soigneusement sélectionnés. Ces critères englobent des aspects tels que la qualité de vie, la santé, la sécurité, les transports, et bien d’autres. Malheureusement, aux yeux de cette organisation, Valjouffrey, avec ses 170 habitants, se retrouve en dernier, à la 34 795ème place.

Pourtant, lorsque l’on évoque le charme pittoresque de ce village de montagne, la question se pose : ce classement reflète-t-il véritablement la vie à Valjouffrey ? Voici les réflexions des personnes profondément liées à cette terre.

Des habitants philosophiques et humoristiques

Joël Puissant, résident de longue date, a beaucoup de recul sur cette situation : « On entend même le bruit du ruisseau, c’est infernal », plaisante-t-il. Ce septuagénaire, autrefois garde du parc national des Écrins, souligne l’ironie de la situation en affirmant : « Content de vivre en enfer ».

De son côté, Maxence Foglia, le maire nouvellement installé depuis 2019, trouve sa propre source de satisfaction dans ce qu’offre Valjouffrey. « Ce qui m’a poussé à vivre ici, c’est la nature, les grands espaces », révèle-t-il. Mettant en avant l’hospitalité des habitants, il ajoute : « Si vous aimez la randonnée et les gens sympathiques, alors vous êtes les bienvenus ».

Une réponse collective face aux critiques

Face aux critiques, les villageois de Valjouffrey ont choisi de répondre collectivement. « Ce sont les Parisiens qui ont fait le classement ! Est-ce qu’ils ont un ciel bleu et des montagnes comme ça ? Ils n’en ont pas ! C’est de la jalousie. », a déclaré un résident à TF1 et France 3. Dans ce cadre idyllique, les critiques citadines ne trouvent en réponse que la philosophie détachée des villageois.

  • Absence de commerces : Les résidents doivent parcourir une trentaine de kilomètres pour accéder aux commodités de base.
  • Défi téléphonique : Le réseau est faible, compliquant ainsi les appels.
  • Population vieillissante : Un village avec une majorité de résidents âgés de plus de 60 ans.

Vers une redéfinition des facteurs de bonheur

En définitive, Valjouffrey est bien plus qu’un simple point sur un palmarès. Ce village, décrit par certains comme « enfer », est perçu par ses habitants comme un sanctuaire de tranquillité et de nature vierge. Maxence Foglia résume bien la situation : « Il ne faut pas opposer le béton à la campagne, ce sont deux mondes complètement différents. Nous sommes les derniers, et j’ai bon espoir d’afficher le panneau à l’entrée de la ville. »

La véritable richesse de Valjouffrey, visible à travers ces témoignages, réside dans la priorité donnée à la qualité de l’expérience de vie quotidienne. Comme le disent si bien les résidents : « Nous sommes contents de vivre en enfer !