C’est une pratique de plus en plus courante dans le quotidien de certains Français. Le travail au gris se définit comme une activité pas tout à fait aussi illégale que le travail au noir. Mais elle n’est pas totalement déclarée et les ajustements se font au petit bonheur la chance.
Par exemple, si vous avez pour habitude de déclarer votre jardinier pour 3 heures de travail hebdomadaire. Mais il reste exceptionnellement 1 heure de plus cette semaine, vous décidez alors de vous arranger. Et vous le réglez en liquide. Cela peut être considéré comme du travail dissimulé.
Ils ne déclarent qu’une partie des heures réalisées
Selon le Parisien, 31% des personnes qui font appel à une nounou ne déclarent en réalité qu’une partie des heures normalement réalisées. C’est une augmentation significative par rapport aux années 2013 où le chiffre était de 18%. Un cas de figure qui ne représentait que 3% des personnes concernées en 2008. (source : Oui care)
Si le travail au noir devient de moins en moins fréquent, le travail au gris devient une réalité. Un système souvent observé dans les services à la personne, l’accompagnement des personnes âgées ou invalides.
L’URSAFF part à la chasse aux adeptes du « travail au gris »
Cette situation inquiète les pouvoirs publics. L’URSAFF, qui correspond aux Unions de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales, se charge de les épingler. En effet, le manque à gagner pour l’Etat se calcule autour des 6 milliards d’euros par an pour l’année 2016.
L’URSAFF a donc chargé 1500 inspecteurs directement dédiés à la lutte contre le travail dissimulé. Répartis sur l’ensemble du territoire, ils veillent à contrôler ce système. Déménagement, activités de gardiennages, tâches ménagères …autant de secteurs aléatoires surveillés par ces fonctionnaires.
Un danger pour l’employeur et le salarié
En réalité le travail au gris constitue une prise de risque pour la salarié qui ne cotise pas suffisamment pour obtenir des droits de retraite ou de sécurité sociale. Par ailleurs l’employeur s’empêche de pouvoir prétendre à des exonérations fiscales en ne déclarant pas correctement.
Le travail au noir ou gris est passible d’une peine de 3 ans de prison et de 45 000 euros d’amende.