C’est une « bonne nouvelle pour le porte-monnaie et la planète », se réjouit l’UFC-Que Choisir sur son site internet. L’association a mené des tests sur trois modèles de masques achetés en grande surface. Ces derniers « conservent de très bonnes capacités de filtration après 10 lavages en machine à 60° ».
Les masques chirurgicaux lavés, séchés au sèche-linge puis repassés
Contrairement aux masques en tissus lavables, les masques chirurgicaux se présentent comme jetables. Dès lors qu’ils sont humides ou qu’ils ont servi plus de quatre heures, ils convient de s’en débarrasser selon leurs fabricants. Or, l’étude de l’UFC-Que Choisir prouve le contraire. Même après plusieurs cycles en machine, ils demeurent « bien au-dessus des exigences minimales des masques en tissus » certifiés Afnor, assure l’association.
Pour mener son étude, l’UFC-Que Choisir s’est intéressé à trois modèles de masques chirurgicaux « achetés en grandes surfaces et en parapharmacie ». Les masques ont été lavés puis passés au sèche-linge. Ils ont été repassés à faible température. Surprise : les trois modèles présentent par la suite un « niveau suffisant » de filtration « pour un usage grand public ».
« À l’issue du test que nous avons réalisé, les masques étaient tout à fait intègres. Les élastiques tiennent le coup »,
assure sur France Inter Anne-Sophie Stamane, journaliste santé à Que Choisir.
Les masques chirurgicaux lavés plus performants que les masques en tissu garantis par l’Afnor/DGA
Autre surprise de cette enquête : les masques chirurgicaux lavés s’avèrent « plus performants que le masque en tissu portant la garantie Afnor/DGA ».
Quant au critère de respirabilité étudié par ce test, les masques chirurgicaux lavés en machine n’ont rien à envier aux masques en tissus. Deux modèles sur trois « se situent très au-delà du minimum requis », souligne même l’UFC-Que Choisir, qui conclut : « Tous les critères sont réunis pour pouvoir les réutiliser jusqu’à 10 lavages ».
Depuis le printemps, plusieurs médecins se disent favorables au recyclage des masques chirurgicaux. Ce recyclage s’avère toutefois compliqué en milieu hospitalier, comme le souligne le professeur Daniel Garin : « Les lavages permettent d’éliminer que les virus de type SARS-CoV-2, mais pas certaines bactéries. Par contre le médecin qui lave ses masques peut les réutiliser sans problème. Personnellement je le fais depuis le mois de mars ».