Jetons donc un oeil sur la composition du vaccin de Pfizer/BioNTech. Pour cela, rien de plus simple, il suffit de se rendre sur le site de la Food and Drug Administration (FDA) américaine.
Si l’accès aux informations est simple, il est toutefois difficile d’y comprendre quelque-chose pour un non-initié. En effet, les noms des ingrédients demeurent obscurs pour la plupart d’entre nous. Mais si nous les traduisons en langage courant, cela devient beaucoup plus clair.
Le site Futura Sciences l’a fait, voici donc en détails ce que contient le vaccin de Pfizer.
Un principe actif délivré grâce à la méthode de l’ARN messager
Commençons par le principe actif, qui sert à lutter contre le virus. Cette substance est un antigène spécifique à chaque vaccin, afin de combattre le type de virus visé. Le vaccin Pfizer/BioNTech (tout comme celui de Moderna) emploie la méthode de l’ARN messager (ARNm).
Une solution innovante qui se base sur l’acide ribonucléique (ARN), lequel est proche de l’ADN humain. Un « messager » injecté au patient transmet des instructions génétiques aux cellules de l’organisme. Ces dernières peuvent alors répondre de manière adaptée au virus, en produisant le bon antigène.
Une fois « lu » par nos cellules, l’antigène s’élimine rapidement et ne peut en aucun cas être « intégré » à l’ADN de notre organisme.
Des lipides pour permettre la pénétration du vaccin dans les cellules
Pour que le principe actif pénètre avec succès dans nos cellules, Pfizer l’habille d’une enveloppe de lipides. Si le laboratoire ne l’avait pas fait, alors ce petit code génétique aurait aussitôt été désintégré dans le milieu extracellulaire.
Entouré de matières grasses, le principe actif parvient à pénétrer les cellules avec succès. Ce sont notamment les lipides qui donnent au vaccin sa coloration blanche.
Quatre types de sels dans le vaccin de Pfizer
Le vaccin de Pfizer contient également quatre types de sels. Le premier est le même que nous employons en cuisine (chlorure de sodium). Il sert à équilibrer le PH et ajuster la salinité de la solution.
L’ensemble des sels intégrés à la solution ont un but commun : augmenter son assimilation par l’organisme.
Du sucre ajouté au vaccin pour deux raisons
Le vaccin développé par Pfizer/BioNTech embarque du saccharose. Deux raisons expliquent l’ajout de cet ingrédient. La première concerne la conservation du vaccin (tout comme le sucre des confitures, par exemple).
La seconde explication tient au fait que le saccharose évite que les nanoparticules ne collent entre elles pendant la congélation du vaccin.
Les vaccins à ARNm ne contiennent pas d’adjuvants
Enfin, il est important de préciser que les vaccins se servant de la technique de l’ARN messager ne contiennent aucun adjuvant. Contrairement aux vaccins classiques, les laboratoires n’ont pas besoin d’ajouter d’adjuvants pour que le principe actif ait des chances de fonctionner.
L’ajout d’adjuvants dans les vaccins est l’une des principales causes de défiance invoquée. Les anti vaccins estiment que les adjuvants comme l’aluminium sont susceptibles de déclencher certaines maladies.