Ce jeudi 26 novembre 2020, la revue Prescrire dévoile sa neuvième liste de médicaments « plus dangereux qu’utiles ». 112 traitements font courir des risques « disproportionnés », dont 93 sont commercialisés en France.
Propecia, Nootropyl et plusieurs autres médicaments font leur entrée dans la liste noire
De nouveaux venus font leur entrée dans la liste des médicaments à bannir : le « finastéride 1 mg » (Propecia et génériques) contre la calvitie masculine et le piracétam (Nootropyl et génériques), un « vasodilatateur ».
D’après l’Agence du médicament ANSM, le Propecia peut entraîner des troubles psychiatriques tels que l’anxiété et la dépression. Ce traitement pour ralentir la chute des cheveux chez l’homme cause également une diminution de la libido et des troubles associés.
Quant au Nootropyl, indiqué notamment en cas de vertiges ou de troubles mineurs chroniques liés au vieillissement, ses effets secondaires sont pointés du doigt.
Trois autres médicaments sont également épinglés. Tous démontrent une certaine efficacité, mais leurs effets secondaires sont jugés disproportionnés. La revue Prescrire explique qu’il existe des alternatives moins dangereuses.
Des médicaments « à éviter » qui causent de nombreuses hospitalisations
L’eskétamine (Spravato) en pulvérisation nasale est ainsi déconseillée par la revue. Son efficacité est incertaine dans le traitement des dépressions résistantes aux antidépresseurs.
Le pimécrolimus (Elidel non commercialisé en France) entraîne pour sa part un risque accru de cancers cutanés. Le troisième médicament à éviter est le romosozumab (Evenity, non commercialisé en France), prescrit en cas d’ostéoporose sévère chez la femme.
La liste noire dressée par Prescrire recense également une dizaine de médicaments de la famille des glifozines. Il s’agit principalement de traitements contre le diabète. Plusieurs médicaments pour traiter la toux, le rhume et les maux de gorge figurent toujours sur cette liste des traitements à écarter de sa pharmacie.
Les médicaments qui se trouvent dans la liste 2021 ne sont « pas forcément de futurs ‘Mediator’, au centre de scandales et de procès (…). Surtout si tous les acteurs de santé réagissent à temps », souligne la revue. Toutefois, l’ensemble de ces traitements sont des « causes d’hospitalisations ou d’effets nocifs graves ou très gênants, largement évitables ».
La liste détaillée des médicaments à écarter est consultable sur le site de la revue Prescrire.