D’après les informations relayées, le cancer des poumons fait partie des trois tumeurs les plus fréquentes en France. Le tabac est indéniablement un des facteurs majeurs de cette maladie. Pourtant, 13 millions de personnes dans l’Hexagone sont des adeptes de la cigarette. Aussi étonnant que cela puisse paraître, seule une minorité développe les symptômes. C’est en tout cas le résultat d’une étude parue dans Nature Genetic.
A titre d’information, la fumée dégagée par la cigarette contient des milliers de substances cancérigènes. Le fait de l’inhaler expose donc au risque de développer un cancer des poumons. On en recense 46 000 victimes en France sur les 13 millions de fumeurs. Des chercheurs d’Albert Einstein College of Medicine à New York se sont ainsi intéressés à ce sujet. Le but des scientifiques est de découvrir les raisons pour lesquelles beaucoup d’adeptes de la cigarette échappent à cette maladie..
La capacité de réparation de l’ADN
Depuis longtemps, les experts soupçonnent que la fumée de cigarette provoque les mutations de l’ADN des cellules pulmonaires. De ce fait, le tabac constitue un facteur de risque du cancer des poumons. Ces scientifiques dont les travaux ont été publiés dans la revue Nature Genetic avaient mené l’étude auprès de 33 participants. Âgés de 11 à 86 ans, certains patients avaient un passif de tabagisme important. D’autres n’avaient cependant jamais fumé.
Les résultats variaient selon la durée du tabagisme, l’âge de la première cigarette et le nombre de paquets quotidiens. Outre la bronchoscopie, les experts avaient aussi utilisé la technique de séquençage baptisée le SCMDA. Ils avaient pu approfondir l’analyse des cellules bronchiques grâce à ce procédé novateur.
Malheureusement, les chercheurs ont remarqué des mutations de l’ADN chez ceux qui n’avaient jamais fumé. Par ailleurs, comme on pouvait s’y attendre, les cellules bronchiques des adeptes de la cigarette sont plus exposées à ce phénomène. Pourtant, l’augmentation s’arrête au bout d’un certain temps en rapport avec le nombre de paquets quotidiens. En ce sens, les gros fumeurs seraient moins exposés au cancer des poumons.
« Les plus gros fumeurs n’avaient pas le nombre de mutations le plus élevé. Nos données suggèrent que ces individus ont peut-être survécu si longtemps, malgré leur tabagisme important, car ils ont réussi à empêcher l’accumulation de mutations supplémentaires »
Loin de là l’idée de devenir un gros fumeur pour échapper à cette maladie. Cependant, leur système serait plus performant face aux mutations de l’ADN. Autrement dit, leurs cellules pulmonaires seraient capables de s’autoréparer.
Le tabagisme passif
D’après les résultats de cette étude, il s’agit d’un mécanisme de réparation efficace contre les dommages causés à l’ADN. Les scientifiques ne sont qu’au début de leurs recherches dans ce domaine. Cependant, les prochaines expérimentations vont probablement permettre d’évaluer le risque de chacun de développer un cancer des poumons.
Malheureusement, le fait d’inhaler involontairement la fumée de cigarette nuit fortement à la santé des non-fumeurs. On parle dans ce cas-là de tabagisme passif. Contrairement à une majorité des gros fumeurs, leur entourage s’expose à un risque de cancer des poumons. D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne cesse d’alerter sur la situation.