Le traitement AstraZeneca est financé par le gouvernement américain. Des accords ont été conclus avec le laboratoire pour un montant de 726 millions de dollars. Les Etats-Unis souhaitaient en recevoir 700 000 doses cette année, mais les essais du laboratoire ne sont pas concluants.
Un traitement qui n’a pas permis de réduire le risque de développer des symptômes
Ce mardi, AstraZeneca a annoncé que l’efficacité de son traitement n’avait pas pu être prouvée, rapporte LCI. Il s’agit d’un traitement par anticorps baptisé AZD7442. Ce dernier doit permettre de prévenir et traiter la maladie, mais « l’essai n’a pas atteint le but principal de prévenir les cas symptomatiques après exposition », déplore le laboratoire.
L’essai thérapeutique était en phase 3, c’est-à-dire au stade des essais cliniques à grande échelle. 1 121 patients ont jusqu’ici participé à l’élaboration du traitement. Il s’agit de personnes de plus de 18 ans non vaccinées, exposées à un porteur de la maladie dans les 8 jours précédents. Le traitement AZD7442 d’AstraZeneca n’a permis de réduire le développement de la maladie avec symptômes que de 33 %.
Le groupe pharmaceutique a précisé continuer ses essais sur des patients n’ayant pas été exposés au virus. Des essais seront également menés sur ceux qui ont développé des formes aggravées de la maladie. Des discussions sont en cours avec le gouvernement américain « concernant les prochaines étapes », indique le laboratoire par communiqué.
Des interrogations sur le vaccin AstraZeneca
AstraZeneca fait déjà l’objet d’interrogations quant à son vaccin. Plusieurs pays européens ont pris la décision de le suspendre après que des personnes vaccinées aient développé des problèmes sanguins. Ce dimanche, un responsable de l’Agence européenne des médicaments (EMA) s’est prononcée prononcer pour l’arrêt de ce vaccin. Dans le journal La Stampa, Marco Cavaler souhaite que d’autres alternatives soient privilégiées, y compris pour les plus de 60 ans.
L’EMA a toutefois démenti ce mardi les propos de M. Cavaler, expliquant qu’ils avaient été mal interprétés. « Le rapport bénéfices-risques pour les individus de plus de 60 ans est même meilleur », a déclaré une porte-parole.
Parallèlement, les autorités sanitaires britanniques ont publié ce lundi une étude. Celle-ci souligne l’efficacité des vaccins AstraZeneca/Oxford et Pfizer/BioNTech contre le variant Delta, apparu en Inde. Les deux doses de ces vaccins protégeraient à plus de 90 % contre une hospitalisation pour forme grave.