Depuis le début de la pandémie, le doomscrolling s’est accentué. Ce besoin qui consiste à faire défiler son écran vers le bas, sans aucune limite, toucherait de plus en plus de personnes. Ce phénomène se produirait particulièrement au moment du coucher, voire durant la nuit.
Le doomscrolling, un phénomène encouragé par les algorithmes des réseaux sociaux
Durant le confinement, les internautes ont eu plus que jamais besoin de s’informer et cela s’est transformé en consultation frénétique des réseaux sociaux. Au coeur de ce processus, des inquiétudes sans fin concernant la situation sanitaire et toute autre information anxiogène. Réchauffement climatique, faits divers, crise économique… Le doomscrolling se nourrit du flux d’actualités incessant, des images, des vidéos et des commentaires partagés par les internautes.
A contrario de la télévision ou des journaux, l’information sur les réseaux sociaux n’a pas de fin. Il peut donc être difficile pour les internautes d’arrêter eux-mêmes de la rechercher, d’autant plus que les réseaux sociaux jouent sur ce « besoin ». Facebook, Instagram, Twitter… Le principe même de ces plateformes est basé sur le doomscrolling, puisque l’utilisateur doit faire défiler son écran pour voir de nouvelles données.
Autre piège des réseaux sociaux : les algorithmes qui proposent des contenus ciblés suscitant un grand intérêt chez le lecteur. Ce contenu avec lequel chaque internaute est le plus susceptible d’agir lui est fourni sans limites. Le risque : avoir sans cesse l’impression de louper une information capitale en cessant de scroller.
Eviter le doomscrolling en apprenant à se passer de son téléphone
Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme : le doomscrolling, qui s’est accentué avec l’arrivée de la pandémie, n’est pas sans danger. Cette crainte de manquer de nouvelles informations et cette impossibilité de se déconnecter entraîne une forte dépendance. Or, faire défiler à l’infini des informations anxiogènes entraîne à son tour une grande anxiété et des troubles du sommeil.
Insomnie, stress, inquiétudes permanentes… Les effets se font rapidement sentir sur le plan physique comme mental. Une étude publiée en 2016 par l’Université de Copenhague et rapportée par la BBC pointe du doigt ce mécanisme. Les internautes passant plus de temps à lire et partager des contenus de manière passive sont plus enclins à développer une anxiété généralisée.
Pour se prémunir du doomscrolling et de ses effets néfastes, il faut donc parvenir à devenir acteur de sa consommation d’informations. En clair, il convient de prioriser les applications qui nous délivrent des contenus sans limites. En évitant celles qui partagent à l’infini des informations, nous évitons de tomber dans le piège du doomscrolling. Certaines applications l’ont d’ailleurs bien compris, puisqu’elles permettent d’apprendre à se passer de son smartphone. Ces applis pour lâcher son téléphone (Space, Offtime, Flipd, Forest, etc.) permettent donc de soigner le mal par le mal !