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« Les soirées chez Coluche, c’était beaucoup de choses illicites » : un ami balance sur les soirées déchaînées de Coluche


Trente-six ans après la mort tragique de Coluche, un acteur brise le silence sur les soirées secrètes du comique préféré des Français. Entre rires, excès et solitude, ces révélations lèvent le voile sur un homme déchiré entre le succès et ses démons.

Ce 28 octobre 2025, Michel Colucci, plus connu sous le nom de Coluche, aurait soufflé ses 81 bougies. L’humoriste au franc-parler, fondateur des Restos du Cœur, a laissé une empreinte indélébile dans le cœur des Français. Mort à 41 ans dans un tragique accident de moto, son destin continue d’alimenter les débats et les théories les plus folles.
Mais derrière le clown génial, se cachait un homme profondément tourmenté. L’un de ses amis proches, l’acteur Georges Beller, a récemment évoqué sans détour les coulisses d’une époque où Coluche flirtait dangereusement avec l’excès.

Les soirées de Coluche : rires, poker… et dérives

Invité sur le plateau de Jordan Deluxe, Georges Beller a levé le voile sur les soirées effrénées que Coluche organisait chez lui. L’acteur se souvient de moments inoubliables, mais aussi de dérives inquiétantes.
« C’était poker, beaucoup de trucs illicites, drogue, voilà », confie-t-il, visiblement marqué. Chez Coluche, les rires se mêlaient souvent à la fumée épaisse et aux excès en tout genre.
Selon lui, ces fêtes étaient le reflet d’un homme en quête de réconfort, d’un génie incapable de faire une pause dans la spirale infernale du succès. « On fumait énormément », poursuit Beller, qui finira par s’éloigner du comique lorsqu’il commencera à consommer des drogues plus dures.

L’influence destructrice de Patrick Dewaere

Dans son témoignage, Georges Beller évoque également la relation intense entre Coluche et l’acteur Patrick Dewaere, deux âmes torturées liées par le mal-être et la provocation.
« Après, il est tombé dans de la drogue beaucoup plus dure avec Patrick Dewaere, ça n’a pas arrangé du tout. Là, on s’est moins vus », confie-t-il avec une sincérité désarmante.
Leur amitié, aussi sincère que dangereuse, a fini par entraîner les deux comédiens dans des abysses dont aucun ne sortira indemne. Dewaere mettra fin à ses jours en 1982, quatre ans avant la mort de Coluche. Un drame qui plongera ce dernier dans une détresse encore plus profonde.

Une chute silencieuse malgré les mains tendues

Autour de Coluche, les proches se souviennent d’un homme têtu, difficile à aider. Tous ont essayé de lui tendre la main, en vain.
« Tout le monde a essayé de l’aider, mais Michel était très têtu », raconte Georges Beller. « C’était une nature, une véritable nature. »
Cette obstination, qui faisait son charme sur scène, est devenue son pire ennemi dans la vie. Derrière les blagues acides et le rire tonitruant, se cachait un homme usé, déchiré par le doute et la solitude.

Quand la famille s’effondre, l’homme bascule

Selon Jean-Michel Vaguelsy, ancien secrétaire de Coluche, tout aurait basculé après son divorce avec Véronique, la mère de ses deux enfants. Cette rupture aurait marqué le début de sa descente aux enfers.
Son beau-frère, René Metge, se souvient d’un homme « extrêmement sensible ». « Une séparation comme ça, ça l’a forcément déstabilisé, parce que Véronique était quelqu’un qui stabilisait la chose », explique-t-il.
Privé de ce pilier familial, Coluche aurait cherché dans la drogue et l’alcool une échappatoire à sa douleur. Derrière le personnage public flamboyant se dessinait alors un être blessé, en quête de paix intérieure.

L’héritage d’un homme libre

Aujourd’hui encore, Coluche reste une icône du courage et de la liberté d’expression. Ses engagements, notamment avec Les Restos du Cœur, continuent de sauver des vies.
Mais ces nouvelles révélations rappellent que le génie n’est pas toujours synonyme de bonheur. Coluche, l’homme qui faisait rire tout un pays, portait en lui une profonde mélancolie.
Ses amis n’ont jamais oublié ni ses éclats de rire, ni ses silences lourds. Et peut-être est-ce là que réside toute la vérité : le rire de Coluche cachait bien plus qu’une simple blague.

Sources :
Interview de Georges Beller – Jordan Deluxe (C8)
Archives INA – Hommages à Coluche, 1986
Témoignages de Jean-Michel Vaguelsy et René Metge – Paris Match, 2016