La tension était palpable ce lundi, sur le plateau de « Passage des arts ». L’invité de Claire Chazal n’était autre que Gérard Depardieu, acteur iconique venu présenter son nouveau livre Ailleurs (Editions du Cherche-Midi).
Gérard Depardieu règle ses comptes avec Emmanuel Macron
Après avoir parlé littérature, la conversation a rapidement dévié sur des sujets bien plus polémiques telle que la politique. Claire Chazal a interrogé le comédien sur la stratégie adoptée par le gouvernement pour gérer la crise sanitaire. Le moins que l’on puisse dire est que Gérard Depardieu est loin d’être satisfait par les décisions d’Emmanuel Macron.
Avec le franc-parler qu’on lui connaît, l’acteur n’a pas mâché ses mots. Il en a d’ailleurs profité pour régler ses comptes avec le président français. « Jusqu’ici, ils ont fait beaucoup d’effet de manche », a commencé par estimer Gérard Depardieu, avant d’ajouter : « L’autre, le mec habillé en noir (Emmanuel Macron, ndlr), on n’a pas envie de l’écouter ».
La star déplore notamment le fait de ne pas être considéré comme prioritaire pour le vaccin, malgré ses nombreuses pathologies. « On ne comprend rien ! Je devrai l’avoir depuis longtemps ! », a-t-il estimé, tout en rappelant les maladies qui sont les siennes : diabète, asthme, surpoids, 5 pontages et « toute la m**de ».
Gérard Depardieu affirme même s’être rendu dans un Ehpad pour tenter d’être vacciné. « Ils n’ont pas voulu de moi, ils m’ont dit ‘Non, vous êtes en bonne santé’. Mais non ! Je suis vieux », a-t-il fait savoir face à Claire Chazal, décontenancée par ses propos.
L’acteur perd son calme face à Claire Chazal
L’acteur a ensuite évoqué les « c*ns », à qui l’on « pardonne un peu », surtout « quand ils ont le pouvoir ». Claire Chazal en a profité pour lui demander s’ils n’aimaient pas les hommes politiques, ce à quoi Gérard Depardieu a rétorqué : « Oui beaucoup de c*ns, beaucoup, beaucoup ». Le comédien ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a ajouté : « Chirac était un homme très aimé de tous mes copains dictateurs… »
L’occasion pour Claire Chazal de rebondir sur les liens d’amitié supposés entre Gérard Depardieu et Vladimir Poutine. Piqué au vif par cette comparaison, l’acteur a tenu à défendre le président russe qui à ses yeux n’a rien d’un dictateur. « Je n’ai pas rencontré de dictateurs car je les fuis ! », s’est-il exclamé, particulièrement agacé.
La journaliste, visiblement décidée à pousser le comédien dans ses retranchements, a renchéri en évoquant à nouveau Vladimir Poutine. De quoi faire sortir de ses gonds Gérard Depardieu : « De quoi ? Parce que vous pensez que c’est un Hitler ? ». N’en démordant pas, Claire Chazal a soulevé la question des droits de l’Homme en Russie en évoquant le cas de l’opposant Alexeï Navalny. « Je ne me mêle pas de politique dans un pays étranger » a alors conclu l’acteur, passablement énervé. De quoi mettre définitivement un terme au débat.