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Belgique : ils envoient des lettres avec des stickers de kiwi à la place des timbres

Pour Bpost, il s'agit d'erreurs humaines. Les explications n'ont pas convaincu les syndicats (Crédit: Facebook)

Des témoignages publiés dans la presse belge affirment que huit lettres sur dix ont été affranchies malgré l’absence de timbres, remplacés par des étiquettes de kiwi.

Les timbres coûtent de plus en plus cher. Pour éviter de payer, plusieurs belges ont tenté une expérience aussi insolite qu’interpellant. En effet, au lieu d’apposer un timbre sur leurs lettres, ce sont des stickers de kiwi qui ont été collés. Le meilleur dans l’histoire : huit des dix lettres sont arrivées à destination.

Kiwi, pomme, banane…

L’expérience n’a pas été menée qu’avec des étiquettes de kiwis. Sur Facebook, on peut voir que des autocollants de bananes, de poires ou de noix de coco ont été utilisés. Mais c’est avec le kiwi que cela a le mieux fonctionné. « J’ai payé 0,97 euro pour des timbres en 2019 », se plaint Andy Vermaut, à l’origine de l’expérience sur Facebook. « Pour un kiwi, je n’ai payé que 69 cents la pièce. C’est donc moins cher et vous avez des vitamines en plus. »

Dankjewel BpostIk heb de proef op de som gedaan en 18 briefkaarten gepost met 4 verschillende stickers en dezelfde…

Publiée par Andy Vermaut sur Jeudi 2 janvier 2020

« Ce qui a commencé comme un coup de chance à la fin de l’année ressemble maintenant à un problème plus important dans les centres de tri », écrit le journal flamand Het Nieuwsblad. Car sur les huit lettres arrivées à destination, la moitié a été envoyée comme avec un timbre Prior. Une seule a été renvoyée à l’expéditeur et la dernière a disparu.

Des explications qui ne conviennent pas

Pour Bpost, ce ne sont pas les centres de tri qui sont en cause. « Nous l’avons testé à nouveau et les lettres “kiwi” ne passent pas à travers nos machines », explique la porte-parole. « Nous ne blâmons personne. Nous sortons juste de la période mouvementée de fin d’année. Il y a beaucoup de travailleurs intérimaires qui ne connaissent pas bien tous les processus. »

Une explication qui ne plaît pas au syndicat, qui explique que tous belges saura faire la différence entre un portrait du Roi et un sticker de kiwi. « Les machines ne scannent pas correctement les lettres. Il appartient à Bpost de mettre son matériel en meilleur état », argumente Jean-Pierre Nyns, membre d’un syndicat.