À seulement 23 ans, Nel mène une vie que très peu de personnes pourraient imaginer. Étudiante en médias et divertissement à Malines, son quotidien ne se limite pas aux amphithéâtres universitaires. Son autre facette, PoesjeNel, prend vie sur scène dans une boîte de strip-tease à Grobbendonk et sur la plateforme OnlyFans. « J’adore ce que je fais. Tout ce que je montre, c’est parce que je le décide », déclare-t-elle avec assurance.
Le parcours de Nel n’a pourtant pas été sans embûches. À ses débuts à 18 ans sur OnlyFans, elle est tombée sous l’emprise d’un soi-disant manager, la forçant dans une spirale de prostitution. Cette expérience traumatisante l’a poussée à suivre une thérapie, tandis qu’une procédure judiciaire est toujours en cours. Renvoyant à ses choix de vie, Nel affirme : « C’est une partie de moi ».
La scène et la confiance en soi
Lorsque PoesjeNel se produit devant une audience, un simple geste peut transformer sa perception aux yeux des hommes. « Quand je montre mes seins, dans les yeux des hommes je passe de 6 à 10. C’est un vrai boost », confie-t-elle. Le strip-tease, pour elle, n’est pas qu’un simple travail de danseuse. Il s’agit d’un véritable art de la persuasion, où il est crucial de faire consommer et dépenser la clientèle. « On pense que c’est juste danser, mais il faut aussi faire consommer les clients, les faire dépenser. C’est comme de la vente », ajoute Nel.
Cette dualité dans ses activités lui impose de créer des limites claires. Naviguant avec aisance face aux provocations, elle s’assure de fermer les portes à ceux qui ne comprennent pas son refus, comme ce client qui a insisté à trois reprises pour coucher avec elle. « Non, c’est non. Il faut savoir dire stop », affirme-t-elle avec une détermination à toute épreuve.
La maîtrise de son contenu en ligne
En ligne, Nel Peeters se distingue par une indépendance revendiquée. Elle contrôle la production de ses contenus – qu’il s’agisse de vidéos explicites, de photos ou de webshop. « Je décide de tout. Même si quelqu’un m’offrait un million, c’est toujours moi qui fixe mes limites », explique-t-elle, gardant un œil vigilant sur les « proxénètes numériques » qui exploitent bon nombre de jeunes femmes en ligne.
En dépit de propositions alléchantes, comme celle d’un sugar daddy lui offrant 34.000 euros pour une nuit, elle est résolue à définir ses propres termes. « Je ne fais pas ça pour l’argent. C’est l’adrénaline qui me plaît », déclare PoesjeNel, son objectif principal étant d’économiser suffisamment pour s’acheter une maison plutôt que de tomber dans le piège des dépenses frivoles.
Un dernier mot
Nel incarne la controverse moderne, une jeune femme naviguant avec aplomb entre les rôles qu’elle s’est elle-même définis. Son parcours, bien qu’empreint de défis personnels, révèle une détermination et une résilience sans faille, tout en posant des questions pertinentes sur l’autonomie et la recherche de respect dans des environnements souvent jugés.