Marie s’est rendue sur l’une des plages les plus prisées d’Espagne avec son compagnon. Et pour la première fois, elle s’est permise de porter un bikini.
Malheureusement, durant cette expérience, elle avait l’impression que les hommes étaient d’avis que les femmes (surtout les femmes sur la plage) ne devaient être là que pour le plaisir des yeux, et que si elles n’étaient pas assez belles, assez bien… elles méritaient qu’on se moque d’elles. Lisez la suite pour découvrir ce qui s’est passé pour qu’elle arrive à cette conclusion.
C’était une première
Marie Southard Ospina n’avait jamais porté de bikini taille basse, pas même quand elle était la plus mince au lycée. Mais lorsqu’elle a visité Majorque, en Espagne, pour ses vacances d’été, elle a décidé de faire quelque chose de différent. Elle a acheté un bikini taille basse grande taille (ou « chunkini » comme elle aime les appeler).
Ce bikini allait mettre en valeur son ventre, sa poitrine, sa cellulite, ses vergetures et autres particularités qu’elle avait. Et malgré ce sentiment de vulnérabilité qui la dévorait, elle s’est rendue à Formentor. C’est l’une des plages où l’on trouve le meilleur équilibre entre locaux et touristes dans le pays.
Donc, vêtue de son bikini, Marie a sillonné toute la plage aux côtés de son copain, en essayant d’avoir l’air le plus confiant possible. Sur place, elle a rencontré plusieurs types de personnes, avec des réactions qui l’ont aussi bien surprise que choquée.
La réaction des gens
Marie s’attendait à recevoir un amas de réactions négatives vis-à-vis de son corps. Et malheureusement, elle n’a pas été déçue puisque des jeunes adolescents – surtout des couples, s’arrêtaient pour regarder, la montrer du doigt et glousser.
Elle se souvient particulièrement d’une scène durant laquelle un jeune homme est resté scotché, la bouche grande ouverte en la voyant. Il a ensuite essayé de cacher son rire en bougeant légèrement la tête vers sa petite amie, juste avant de lui dire de regarder aussi.
Ils n’ont même pas essayé de cacher le fait qu’ils la reluquaient. Et finalement, au bout d’un moment, le jeune homme a ouvertement ri devant elle. Elle a vécu la même scène avec trois couples différents ce jour-là. Mais elle a surtout été offensée par la réaction des hommes car c’étaient surtout eux qui alertaient leur partenaire de sa présence pour montrer leur dégoût.
Heureusement, son expérience n’a pas été uniquement négative. Elle a également eu droit à des sourires doux et des regards clairement polis sur la plage. Mais sa plus grande surprise a eu lieu dans l’après-midi.
Elle a fait la rencontre de plusieurs femmes qui avaient sa taille et plus portant des deux-pièces. Certaines étaient en tankinis, d’autres en taille haute. Mais la majorité portait des bikinis taille basse comme le sien. Et apparemment, quand elles se sont aperçues, elles ont souri – un genre de sourire de solidarité.
« Je ne doute pas que certaines d’entre elles ont été dévisagées et ont fait l’objet de fous rires de la part du genre opposé, tout comme moi, déclare-t-elle. Mais cela ne les a pas empêchées de s’amuser, de courir partout avec leurs ventres sortis et de nager dans la mer cristalline. »
Finalement…
Il y avait des centaines, voire des milliers de personnes à Formentor ce jour-là. Sur ces milliers, seule une poignée de personnes a semblé la remarquer. Une chose étonnante, dit-elle.
Même si cela l’a beaucoup marquée, les jeunes couples qui l’ont remarquée et se sont moqués d’elle étaient très rares. La plupart des gens étaient, certes, étonnés en la voyant, mais ils n’avaient pas tous des propos ou gestes offensants.
En fin de compte, c’était une belle expérience. Néanmoins, Marie a déclaré que si elle pouvait remonter le temps, il y aurait une personne qu’elle aurait voulu affronter. En effet, sur le chemin du retour vers la voiture, un homme d’âge moyen a dit à ses enfants (qui avaient l’air d’avoir 7 ou 8 ans), « Mira la vaca burra ». Cela se traduit littéralement par « Regardez la vache-âne ».
Elle a trouvé ce genre de comportement déprimant. Comment pouvait-on, en tant que parents, apprendre à des enfants à haïr des gens juste à cause de leurs poids ? « Si notre haine envers les autres peut être apprise, elle peut peut-être être désapprise aussi facilement, a-t-elle déclaré. »