Un conducteur de 29 ans a été pris en excès de vitesse sur la Route bleue près de La Baule. Il roulait à 178 km/h (169 retenus) au lieu de la limite de 110 km/h. La raison de cet excès de vitesse inhabituel ? Il avait « oublié de donner un médicament à son chien. »
« Je ne recommencerai jamais »
Imaginez-vous au volant d’une Porsche Cayenne, pressé de rentrer chez vous après avoir oublié de donner un médicament vital à votre chien. C’est exactement la situation dans laquelle s’est retrouvé un conducteur de 29 ans sur la Route bleue près de Guérande.
Le 20 juillet dernier, il a été arrêté pour avoir largement dépassé la limite autorisée. Il a atteint la vitesse de 178 km/h (169 retenus) au lieu de de 110 km/h. Selon les informations mentionnées sur Le Média presse, les autorités ont découvert des traces de C*D et de c*caïne dans son système lors des analyses toxicologiques.
Ce n’était pas la première fois que le conducteur était confronté à des problèmes de conduite. En février, il avait récupéré son permis après une suspension. Devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire le 14 août 2023, le président a remis en question sa justification concernant l’urgence de donner un médicament à son chien. Le conducteur a répondu avec émotion, expliquant que le bien-être de son ami à quatre pattes était en jeu.
« Mon chien pouvait y passer », avait-il déclaré.
Le tribunal a souligné les conséquences graves de sa décision, mettant en danger sa compagne et les autres usagers de la route. Le conducteur a reconnu son erreur et exprimé des regrets sincères, comprenant pleinement la gravité de la situation.
« C’est vrai, je n’aurais pas dû, dit-il. Vu ce qui m’arrive, je ne recommencerai jamais. »
Un jeune conducteur sous la responsabilité de sa mère
Le passé judiciaire du jeune conducteur n’a pas été en sa faveur. Ayant déjà été condamné pour des infractions similaires en 2012 et 2014, la procureure, Marie Deschamps, n’a pas montré d’indulgence. Elle a souligné que la mère prenait en charge l’entretien de la voiture, malgré les précédentes condamnations de son fils, qui vit avec sa compagne chez elle.
Le ministère public a donc demandé la confiscation du véhicule parmi d’autres mesures. Une situation délicate pour le prévenu, dont le cas a été mis en lumière pour ces infractions répétées malgré les mises en garde et la confiance accordée par sa mère.
Face à une période de trois ans sans emploi, le conducteur se trouve dans une situation difficile. L’avocate de la défense, Maître Garcia-Dubray, a exprimé son désaccord avec la requête du ministère public, expliquant que cela pénaliserait principalement sa mère. Elle a suggéré une mesure d’immobilisation de la voiture pendant un an comme alternative.
Me Garcia-Dubray a également souligné que le jeune homme, qui reçoit le RSA, s’apprêtait à commencer un emploi dans une entreprise locale à Herbignac le 30 août. Quant à la présence de substances illicites dans son métabolisme, le jeune homme explique :
« Le C*D… la c*caïne, c’était pour mon anniversaire, deux jours plus tôt. »
Le verdict est tombé
Le tribunal a suivi les recommandations du ministère public avec quelques ajustements. L’amende a notamment été réduite à 300 € au lieu de 500. Ensuite, le conducteur écope de dix mois de pr*son avec sursis. Il doit se soumettre à une période probatoire de deux ans, durant laquelle il effectuera 105 heures de Travail d’intérêt général (Tig).
S’agissant de son permis de conduire, celui-ci est annulé et il ne pourra le repasser qu’après six mois. En outre, sa Porsche Cayenne est confisquée.