Né au Japon, le robosexualité n’est plus cantonné au pays du high-tech. En 2017, la « love doll » Samantha, conçue par un ingénieur espagnol a fait parler d’elle en Europe. En plus de disposer d’un point G comme une vraie femme, elle serait douée d’émotions. Dans la foulée, la firme américaine RealBotix commence aussi à commercialiser deux modèles de robot sexuel. La poupée Harmony s’adresse aux hommes tandis que Henry se destine à la gent féminine.
Si avoir un robot sexuel chez soi reste encore inimaginable pour bon nombre de personnes, la société Tidio a mis en exergue le rapport et les appréhensions que nous avons avec l’intelligence artificielle. Elle a en effet réalisé un sondage auprès de 1200 personnes, intitulé « Will AI take your job ? » (l’Intelligence Artificielle prendra-t-elle votre travail ?). Les résultats ont été publiés le 13 septembre dernier.
48 % des hommes pourraient coucher avec un partenaire artificiel
Jusqu’où seriez-vous prêt à accueillir un robot dans votre vie ? Avoir des robots comme serveurs au restaurant, c’est fascinant, voire amusant. Mais pour environ 42 % des personnes interrogées par Tidio, les relations sexuelles avec un robot humanoïde seraient tout à fait envisageables.
Toujours selon l’enquête, les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à l’idée de passer à l’acte avec une intelligence artificielle. Les femmes sont plus réticentes. Quant à la gent masculine, 48 % se disent prêts à franchir le cap (contre 33 % chez le genre opposé). Côté romance, 43 % des hommes enquêtés seraient même capables de tomber amoureux.
Les robots de plus en plus intégrés dans la vie quotidienne
Ce sondage ne s’est pas uniquement concentré sur la place des robots dans la sphère très privée de chacun. Elle a aussi révélé le degré de confiance que l’on est prêt à accorder à ces êtres technologiques. Plus de 60 % des sondés ont avoué n’avoir aucune crainte à emprunter un taxi autonome pour se déplacer. Plus de la moitié est même favorable à l’idée de laisser une intelligence artificielle gérer le trafic aérien.
Encore une fois, les hommes sont les plus enclins à accorder leur confiance aux robots. Ils sont par exemple nombreux à n’avoir aucun inconvénient à se faire opérer par un robot. Par ailleurs, le point le plus préoccupant reste la perte d’emploi engendrée par le développement technologique et donc l’intelligence artificielle. Cette crainte est surtout perceptible chez les détenteurs de diplômes universitaires. 69 % d’entre eux ont peur de devenir inutiles. Vous pouvez livre l’intégralité de l’enquête ici.
La robotique et l’automatisation restent une menace bien réelle pour de nombreuses professions : caissier, chauffeur, traducteur, etc. Néanmoins, cette étude montre également que de plus en plus de personnes sont prêtes à cohabiter avec des robots dans le futur. Quant à l’avenir des robots sexuels, les ingénieurs s’attellent à les rendre plus réalistes, aussi bien au niveau de leur apparence que de leur intelligence ou leurs émotions. Mais sommes-nous réellement prêts à être remplacés par des machines au travail comme à la maison?