Coup du sort, du karma ou encore de malchance… On attribue souvent au hasard ces situations qui surviennent sans prévenir. Pourtant, beaucoup d’histoires comme celle que vous allez découvrir en l’occurrence confirment aussi que le hasard fait bien les choses. En tout cas, ce n’est pas ce jeune couple venu prendre l’apéritif au Balthazar qui le contredira.
En effet, alors qu’ils avaient commandé la bouteille de vin la moins chère de l’établissement, on leur a servi un « Château Mouton Rotschild 1989 », à près de 2000 € la bouteille !
Coïncidence
C’est notamment Keith McNally, propriétaire des lieux qui racontera l’incident sur son profil Instagram. Et comme il l’a décrit, l’enchaînement des événements lors de cette soirée a rendu l’échange des bouteilles inévitable.
« Un soir, au Balthazar, quatre hommes d’affaires de Wall Street ont commandé le vin rouge le plus cher du restaurant : une bouteille de Château Mouton Rothschild 1989 à 2 000 $. L’un des deux gérants a transféré le Bordeaux dans une carafe. Simultanément, un jeune couple a commandé le vin rouge le moins cher du restaurant, un Pinot noir à 18 $ [ndlr : environ 15 euros], qu’ils voulaient verser dans une carafe. »
De telle sorte qu’une fois transvasés, dans des contenants identiques qui plus est, on ne pouvait plus différencier les deux crus. Et sans surprise, les carafes ont été interverties. Ainsi, le Bordeaux hors de prix est servi au couple tandis que les businessmen dégustaient du vin bon marché.
Dilemme
Évidemment, au bout de quelques minutes, les responsables de salle se sont rendus compte de leur malencontreuse erreur. Cependant, les deux tablées qui n’étaient visiblement pas des connaisseurs savouraient leurs verres sans se poser de question.
Par conséquent, McNally a hésité un moment sur le comportement à tenir… « Cela m’a mis face à un dilemme. Fallait-il avouer l’erreur du gérant ? », a-t-il reconnu. Ou devrait-il laisser les hommes d’affaire « continuer à boire ce vin bon marché dans une ignorance heureuse ? ». Mais après mûre réflexion, le restaurateur décide de dévoiler le pot aux roses à ses clients. Une honnêteté que ces derniers salueront.
Quoique, le couple certainement plus que les hommes d’affaires. D’ailleurs, l’un d’entre eux a alors fait mine de s’en être aperçu. « Je pensais bien que ce n’était pas un Château Mouton Rothschild », se serait-il gentiment exclamé.
Tout est bien qui finit bien
Les tourtereaux quant à eux, n’ont pas caché leur joie d’avoir eu cette chance inespérée. « C’est comme si la banque avait fait une erreur en leur faveur », ont-ils déclaré, réjouis. Keith McNally, lui, l’était un peu moins, car si tout se termine sans accrocs, les affaires restent les affaires. « Le problème, c’est que c’était moi qui avais perdu 2000 dollars, pas la banque », a-t-il regretté. Néanmoins, le patron du Balthazar est soulagé du dénouement « amical » de la situation.
« Les deux parties ont quitté Balthazar heureuses ce soir-là, mais la plus jeune des deux est clairement partie plus heureuse. »
Kieth McNally, propriétaire de la brasserie Balthazar à New York