M. Tan a commencé à boire alors qu’il n’avait que 13 ans. Sa famille ne l’a pas empêché et l’homme a développé une importante dépendance aux boissons alcoolisées, plus précisément le vin de riz. À partir de 40 ans, M. Tan en a bu environ 1 litre par jour, « comme de l’eau », a-t-il fait savoir. Résultat : il a développé la maladie de Madelung.
Des dépôts de graisse qui le font ressembler à « Hulk »
Le Chinois a vécu ainsi pendant des années, sans que sa dépendance n’impact réellement sa santé. Mais petit à petit, d’étranges dépôts de graisse se sont accumulés au niveau de son cou. En 1997, M. Tan a également remarqué la formation d’excroissances sur le reste de son corps. En 2011, ces déformations ont atteint leur taille actuelle et il s’est décidé à consulter des médecins. Entre-temps, le cou du Chinois n’a cessé d’enfler pour arriver à son épaisseur actuelle.
Les spécialistes consultés par Tan lui ont alors appris qu’il était atteint de la maladie de Madelung. Ils ont conseillé à leur patient de ne pas s’inquiéter, sauf si la pathologie affectait sa respiration. C’est notamment ce qui s’est produit à la fin de l’année 2017, rapporte Metro. En effet, les dépôts graisseux présents dans le corps de M. Tan ont fini par atteindre ses voies respiratoires.
Pour le docteur Xiao Xuping, de l’hôpital populaire du Hunan, « M. Tan a été comparé au grand super-héros vert de Marvel, Hulk, en raison des amas graisseux qu’il a au cou et qui peuvent être comparés à des muscles ». Il n’y aurait que 400 personnes dans le monde qui sont touchées par la maladie de Madelung. Parmi celles-ci, 200 auraient été diagnostiquées en Chine.
M. Tan atteint par la maladie de Madelung
La maladie de Madelung toucherait davantage les hommes d’âges moyens. Cette pathologie se caractérise par une accumulation de tissu graisseux, qui peut entraîner des douleurs et l’incapacité de bouger le cou. Les spécialistes comme le docteur Xuping l’attribuent volontiers à une consommation prolongée et excessive de boissons alcoolisées.
Âgé de 68 ans en 2018, M. Tan devait se faire opérer pour traiter ses excroissances. Les spécialistes envisageaient d’avoir recours à une opération chirurgicale incluant une liposuccion. Mais ils mettaient également en garde leur client : à moins qu’il ne parvienne à raisonner sa consommation, les amas adipeux risquaient de se développer à nouveau.