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Tranche de vie

Enfermée depuis 26 ans par sa mère, elle mange de la nourriture pour chat et dort sur le sol

Nadezhda Bushuyeva.
Nadezhda Bushuyeva n'a pas quitté le domicile de sa mère pendant 26 ans. Source : D.R.

Pendant 26 longues années, Nadezhda Bushuyeva n'a pas quitté le domicile de sa mère. Elle dort à même le sol et mange de la nourriture pour chat. Ce n’est que depuis l'hospitalisation de sa mère qu'elle sort du domicile familial.

L’histoire de Nadezhda Bushuyeva est à peine croyable. Cette Russe a vécu enfermée chez sa mère pendant 26 ans, sans voir d’autres personnes que cette dernière. 

De la fin de ses études jusqu’à maintenant, Nadezhda Bushuyeva n’a pas quitté le domicile de sa maman, où elle était traitée « moins bien qu’un animal ». Sa mère souhaitait ainsi la protéger du monde extérieur. 

Nadezhda Bushuyeva, âgée de 42 ans, n’est sortie du domicile de sa mère qu’au moment où celle-ci a dû être hospitalisée.

Nadezhda Bushuyeva retenue captive par sa propre mère, pendant 26 longues années

Depuis la fin de ses études, Nadezhda Bushuyeva, aujourd’hui âgée de 42 ans, était enfermée au domicile de sa mère. Une histoire que rapporte le média Lad Bible.

La mère de Nadezhda Bushuyeva explique avoir voulu « protéger sa fille du monde extérieur ». 

Ce n’est que lorsque la vieille dame a dû être hospitalisée en raison de sa santé qui se dégradait, que la quadragénaire russe s’est décidée à sortir de la maison. Mme Bushuyeva, désormais contrainte de se débrouiller seule pour vivre, a osé quitter le domicile familial.

Nadezhda Bushuyeva ne se coupait pas les cheveux
Nadezhda Bushuyeva ne se coupait pas les cheveux et vivait dans des conditions d’hygiène déplorables. Source : D.R.

Les autorités russes étaient au courant de ce huis clos entre la mère et sa fille, qui pourtant n’était pas retenue captive au sens propre du terme. En effet, Nadezhda Bushuyeva pouvait sortir du domicile, mais elle ne le faisait jamais. Sa mère souhaitant la protéger du monde extérieur, elle en avait elle aussi peur.

Selon la presse russe, une assistante sociale avait tenté de prendre contact avec la mère et la fille, en vain. Aucune autre action n’avait été menée. En effet, contre toute attente, les deux femmes n’avaient pas été jugées malades mentales.

Larisa Mikhayeva, chef du département de l’aide sociale du district de Vachovsky, dans la région de Nijni-Novgorod, rapporte : « La mère reçoit une pension et des prestations, ainsi que des provisions, et nous avons proposé à plusieurs reprises de délivrer un passeport à sa fille Nadezhda, ce qu’elle a refusé ».

« Un travailleur social leur rendait souvent visite, mais ils ne laissaient pas entrer le travailleur à la maison », affirme également Mme Mikhayeva.

Nadezhda Bushuyeva ne mangeait que de la nourriture pour chat et dormait sur le sol

Les conditions de vie de Nadezhda Bushuyeva étaient très précaires. Traitée moins bien qu’un animal, comme elle le raconte elle-même, elle dormait à même le sol qui était très sale. Dans la maison, les autorités russes ont découvert des cadavres de chats et de rats morts.

Nadezhda Bushuyeva était uniquement nourrie de pain rassis et de nourriture pour chat. La Russe affirme d’ailleurs que « les animaux avaient plus de droits qu’elle ». 

Nadezhda Bushuyeva dormait au sol.
Nadezhda Bushuyeva dormait sur un sol très sale et mangeait de la nourriture pour chat. Source : D.R.

Lorsque la police russe lui a demandé pourquoi elle n’avait pas quitté plus tôt le domicile de sa mère, Nadezhda Bushuyeva a répondu : « Pour aller où? Je ne connais rien, ni personne. Je n’ai jamais bougé de la maison depuis que j’ai quitté l’école ».

Il est désormais très difficile pour l’aide sociale d’aider Mme Bushuyeva, qui ne souhaite pas vivre dans de meilleures conditions. « Nous persuadons Nadezhda de changer son mode de vie, mais elle dit : ‘Je n’ai pas besoin de ça, j’aime ma façon de vivre, tout me convient».

« Il est très difficile d’aider les gens lorsqu’ils affirment être en bonne santé, et de leur imposer une perception différente de la vie si la personne ne veut rien changer », explique Larisa Mikhayeva.

Au sujet de l'auteur : Cécile

Après une licence d'histoire de l'art, je me suis orientée vers le journalisme et la rédaction Web. J'ai à cœur de transmettre aux lecteurs une information claire et vérifiée, quel que soit le sujet traité.

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