Jeanne et Arnold Sube, originaires du Cameroun, sont à la tête d’une famille de 8 enfants. En 2016, le père peine à joindre les deux bouts, tandis que Jeanne s’occupe de la fratrie. Les Sube vivent alors principalement de l’argent du contribuable et coûtent près de 44 000 livres par an, soit environ 50 000 euros.
La famille Sube ne veut pas d’une maison trop petite
Le père a fait des études d’infirmier à l’Université du Bedfordshire. Le programme universitaire est financé par la NHS, système de santé publique au Royaume-Uni. Le coût de ces études s’élève à 27 000 livres, soit environ 30 500 euros pour un diplôme de 3 années, précise SantePlusMag.
Malgré les aides sociales, la famille peine à vivre et le père fait alors une demande d’aide au logement. Une première maison de trois chambres leur ait proposé, la famille y emménage, mais le père ne l’apprécie pas et réclame un logement plus grand. D’autres maisons de 4 ou 5 chambres leur sont alors proposées, mais là encore, la famille ne souhaite pas y habiter.
Arnold Sube fait savoir que ces logements ne sont assez grands pour contenir les affaires de 10 personnes et il se plaint dans la presse. « Moi et ma famille avons été négligés. Nous sommes dans une maison de trois chambres. C’est beaucoup trop petit et les conditions sont terribles. »
Les Sube attendent mieux qu’une petite maison
Le refus de la famille Sube fait alors grand bruit et Michael Garret, leader du parti conservateur britannique, prend la parole. L’homme politique explique que les maisons à Luton sont rares et que la famille Sube devrait s’estimer chanceuse. Les voisins des Sube s’expriment également dans la presse, en faisant part de leur exaspération vis-à-vis de leur refus.
De son côté, le père de famille se défend. Arnold Sube explique être venu à Luton, en Angleterre, avec 17 000 euros en poche, un argent totalement dépensé en trois mois. C’est seulement à ce moment qu’il se serait résolu à demander de l’aide pour loger sa famille. Le coût du loyer de leur maison de trois chambres, 1 278 livres par mois, a alors été pris en charge par le conseil local, rapporte The Sun. Mais le père de famille âgé de 33 ans attend mieux qu’une petite maison.
Face aux logements refusés, un ultimatum est fixé
En 2016, le porte-parole du conseil de Luton expliquait avoir trouvé une maison assez grande pour la famille, rapporte la BBC. « Si cette fois-ci ils la refusent sans raison valable, nous proposerons cette maison à une autre famille », soutenait-il. La famille serait également invitée à se tourner vers le secteur privé. Un ultimatum que semblait ne pas craindre Arnold Sube, arguant : « C’est mon droit de vivre une vie normale, comme toute autre famille normale ».
D’ailleurs, soulignait-il, lui et sa femme ne se disaient pas fermés à l’idée d’avoir d’autres enfants. Un choix qui là encore, suscitait la controverse. Preuve qu’en Angleterre comme ailleurs, l’attribution des aides sociales est un sujet sensible dans l’opinion publique.