L’allocation de rentrée scolaire (ARS) sert-elle vraiment à acheter des fournitures et des vêtements aux enfants scolarisés ? Alors que depuis de nombreuses années, cette aide est accusée de ne servir qu’à des achats annexes, deux enquêtes de la CAF affirment le contraire.
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L’ARS : une allocation fortement critiquée
Chaque année à l’approche de la rentrée, la même polémique se répète. Ceux qui ne perçoivent pas l’allocation de rentrée scolaire accusent les familles bénéficiaires de ne pas s’en servir à bon escient.
Cette aide, versée pour permettre aux foyers modestes de couvrir les dépenses engendrées par une nouvelle année en classe, fait l’objet de nombreux doutes.
Sur les réseaux sociaux, les commentaires acerbes fusent au sujet de l’ARS, de nombreux internautes ironisant quant à sa réelle utilisation.
Des critiques qui s’insinuent jusque dans la classe politique. En février dernier, les Républicains ont déposé une proposition de loi pour modifier les modalités de versement de l’ARS. Une idée déjà proposée en 2008 par un député UMP, qui souhaitait mettre en place une distribution de « chèques achats rentrée scolaire » à la place de l’allocation.
Alors, l’allocation de rentrée scolaire est-elle vraiment utilisée par les familles pour couvrir les dépenses liées à la scolarité ? Ou bien les foyers bénéficiaires s’en servent-ils pour acheter des produits high-tech, comme l’affirment les opposants à l’ARS ?
Deux enquêtes réalisées par la CAF affirment que les bénéficiaires utilisent convenablement l’ARS
Face à ces critiques, la CAF a décidé de mener deux enquêtes, en 2002 et en 2013. L’enquête de 2002 a été réalisée par questionnaire, auprès de 25 000 allocataires dépendants de dix CAF. Sur les 10 197 questionnaires ayant pu être exploités, les familles répondent toutes se servir de l’ARS pour couvrir les frais liés à la rentrée scolaire.
L’enquête de 2013, menée cette fois-ci par téléphone auprès de 2 009 bénéficiaires de l’ARS, dresse le même constat : les foyers percevant cette allocation affirment s’en servir pour acheter des fournitures.
L’enquête réalisée en 2013 montre également que 60 % des bénéficiaires de l’ARS rejettent l’idée de percevoir cette aide sous forme de bons d’achat.