Le réchauffement climatique, dont on constate les conséquences dans le monde entier, est particulièrement problématique en Arctique. La région, actuellement en proie à d’intenses feux de forêt, fait face à une canicule sans précédent.
Une situation alarmante, probablement due en partie à l’accélération du réchauffement climatique. De quoi accélérer également la fonte des glaces et élever le niveau global de l’océan.
L’accélération du réchauffement climatique fait craindre le pire pour l’Arctique
En Arctique et notamment au Groenland, la fonte des glaces est particulièrement préoccupante. Alors qu’en Sibérie, la température record de 38 degrés a été atteinte – du jamais-vu en cette saison -, le Groenland perd chaque année plusieurs dizaines de gigatonnes de glaces de surface.
En 2019 déjà, l’Institut météorologique danois signalé que le Groenland avait perdu 197 gigatonnes de glaces situées à sa surface. Des chiffres alarmants, puisqu’ils dépassent la moyenne recensée pour une année entière, depuis le début du XXIe siècle.
Une fonte catastrophique des glaces en Arctique qui équivaut à près de 80 millions de piscines olympiques !
Malheureusement, les températures caniculaires qui continuent d’être enregistrées en Arctique accélèrent d’autant plus la fonte de la calotte glaciaire. De quoi alarmer les scientifiques du monde entier, puisque la calotte glaciaire est en quelque sorte le “réfrigérateur” du monde. Plus celle-ci fond, plus les températures mondiales augmentent. Il s’agit d’un cercle vicieux, particulièrement pernicieux.
En Arctique, la banquise est donc au plus bas. « Beaucoup pensent que l’Arctique est un endroit éloigné, mais la perte de glace change la vie des gens », prévient Donald Perovich, un géophysicien du Dartmouth College.
L’été dernier, des températures anormalement chaudes ont fait disparaître plus de 11 milliards de tonnes de glace en Arctique.
Cet été 2020, la situation est toujours aussi alarmante. Tout comme en juillet et août 2019, la Sibérie est frappée par d’intenses incendies de forêt dus au réchauffement climatique.
Des feux de forêt sans précédent en Arctique et une canicule en Sibérie
En Sibérie, la température record de 38 degrés Celsius a été relevée ce samedi 20 juin 2020. Une température caniculaire enregistrée dans la ville russe de Verkhoïansk. D’ordinaire, cet endroit du globe est soumis à des hivers particulièrement rudes, les températures oscillant entre -68 °C et plus de 37 °C au maximum.
Depuis plusieurs années, la Sibérie fait face à d’intenses vagues de chaleur. Cette région, habituellement l’une des plus froides du monde, est confrontée à de violents feux de forêt. Des incendies qui se déclarent à cause de la sécheresse entraînée par les températures caniculaires.
Résultat : chaque année, plusieurs centaines d’hectares de végétation disparaissent, entraînant à leur tour une hausse globale de la température mondiale.
Tout comme la fonte des glaces en Arctique, la disparition de centaines d’hectares de forêt en Sibérie participe aussi au réchauffement global de la planète. Là encore, un cercle vicieux à l’issue fatidique est amorcé.
La fonte des glaces du permafrost menace de libérer d’anciens virus inconnus
Autre phénomène particulièrement inquiétant : la fonte du permafrost. Un danger aux yeux de nombreux scientifiques, qui chaque année tentent désespérément d’alerter la COP 24 à ce sujet.
Le permafrost, aussi appelé pergélisol, est une couche de terre et de débris végétaux décomposés, mêlée à des cristaux ou lentilles de glaces.
Cette glace de plusieurs mètres d’épaisseur, était restée gelée durant des dizaines de millénaires. Avec l’accélération du réchauffement climatique, le permafrost fond.
Cette terre gelée, présente en Alaska, au Canada ou en Russie, tend à s’affaisser. Outre les problèmes structurels que cela posent -de nombreux bâtiments ayant été construits sur le permafrost commençant à s’affaisser-, la fonte de cette terre glacée fait craindre le pire pour l’humanité.
Et pour cause : la fonte du permafrost est susceptible de relâcher d’anciennes bactéries et substances dangereuses pour la vie sur Terre. Le pergélisol contient près de 2 millions de tonnes de mercure, particulièrement toxique pour le système respiratoire et nerveux.
Les scientifiques constatent aussi que la fonte de cette terre glacée libère des virus et bactéries oubliés ou inconnus. La “maladie du charbon” a d’ores et déjà entraîné la mort de plusieurs troupeaux de rennes sibériens. En 2016, un enfant et d’autres personnes sont décédés de ce virus libéré par la fonte du permafrost. Une situation alarmante que les autorités russes tentent de minimiser.