À l’origine, la mode serait venue de Russie selon le magazine Dazed. Cette méthode consiste à onduler le contour de ses lèvres pour lui donner la forme des cornes du diable. Également appelées « lèvres de poulpes » elles ressembleraient presque à des tentacules.
En réalité, certains parlent d’abord de retouche sur Photoshop. Ellen Scott, qui est chroniqueuse pour le journal anglais Metro, évoque des retouches photographiques mixées à du maquillage.
Certaines ont recours à la chirurgie esthétique
Il s’ensuit tout de même que d’autres auraient eu recours à la chirurgie esthétique pour obtenir un tel résultat. Face au risque de complications, certains médecins alertent sur cette mode étrange. Le chirurgien esthétique Vincent Dellière interrogé par Ouest France confirme la présence « de traces d’injection d’acide hyaluronique » dans certaines de ces images.
Selon ce spécialiste, certaines patientes commenceraient déjà à lui évoqué le sujet se disant même « prête à se laisser tenter ». Un danger d’après lui.
Des risques de complication
D’une mode sur les réseaux sociaux à un passage sous le bistouri, la frontière est aujourd’hui de plus en plus mince. Les patients ne savent parfois plus s’arrêter. Le dernier exemple en date avec Madonna, accusée d’avoir trop abusé de la chirurgie esthétique.
Pour ce chirurgien esthétique, il convient d’en discuter préalablement pour éviter d’entraîner des complications. Déjà parce que ces injections peuvent abîmer les vaisseaux qui entourent les lèvres. Ensuite, on parle aussi de produits utilisés qui pourraient ne pas être conformes et dans certains cas, pas résorbables.
« Au lieu d’être semi-permanente, cette déformation risquerait de durer dans le temps, entraînant une gêne sociale et psychologique. Il ne faut jamais faire une injection dans la minute, sans prendre le temps d’y réfléchir vraiment. C’est le risque avec ces effets de mode » Dr Vincent Dellière
La faute à Snapchat ?
De nos jours, les réseaux sociaux prennent une place de plus en plus importante. L’utilisation de ces plateformes augmenterait même de 61% pendant le confinement selon Le Siècle Digital. Du point de vue de certains chercheurs il faut rester vigilant notamment face à l’utilisation des filtres sur Instagram ou Snapchat. On parlerait même de « dysmorphie de Snapchat ». Les filtres adorés des utilisateurs les inciteraient à réaliser des opérations de chirurgies esthétique dans l’optique de ressembler davantage à l’image fantasmée d’eux-même.