Depuis plusieurs années, l’État encourage les Français à acheter des voitures électriques. Mais celles-ci s’avèrent moins taxées que les véhicules thermiques, émetteurs de CO2. Ainsi, lorsque ces derniers seront beaucoup moins nombreux, l’État constatera un manque à gagner. C’est justement pour combler cette perte de revenus que la question d’une taxe sur les kilomètres parcourus se pose.
Aujourd’hui, la taxe de circulation s’applique uniquement aux voitures thermiques
Savez-vous ce qu’est la taxe de circulation ? On l’appelle aussi taxe malus sur les véhicules polluants. Collectée par l’administration fiscale, elle ne s’applique donc pas aux voitures électriques, uniquement aux véhicules thermiques. Son montant varie en fonction de la puissance administrative, du poids et des émissions de CO2.
À savoir, cette taxe additionnelle doit être payée lors de la première immatriculation des véhicules polluants. Dans certains pays, la taxe de circulation revient tous les ans. C’est le cas en Belgique par exemple.
Généralisation de la voiture électrique = manque à gagner pour l’état
Ainsi, les voitures électriques se passent de la taxe malus sur les véhicules polluants. Mais elles ne sont pas non plus soumises à la taxe TICPE appliquée aux carburants. Or, il s’agit de la principale taxe intérieure de consommation perçue en France.
Et même si elle s’ajoute aussi aux prix de l’alcool et du tabac, la baisse progressive du nombre de véhicules thermiques finira par impacter les montants générés par cette taxe.
Soumise à de nouvelles taxes, la voiture électrique pourra-t-elle encore convaincre ?
Si la majorité des Français se tournent vers la voiture électrique, le manque à gagner pour l’État sera conséquent. C’est pourquoi le gouvernement envisage de mettre en place une taxe calculée sur le nombre de kilomètres parcourus.
Pour les propriétaires de véhicules électriques, ce n’est pas une bonne nouvelle car c’est une dépense de plus qui s’apprête à fragiliser le pouvoir d’achat. Et malheureusement, les frais sont déjà importants en ce qui concerne la voiture électrique.
Il y a le prix de l’électricité qui ne cesse d’augmenter et une autre taxe en prévision. Il s’agirait d’un malus au poids étendu. Celui-ci existe déjà sur les voitures thermiques et hybrides qui pèsent plus de 1 800 kg. Dans un avenir proche, les véhicules électriques pourraient être concernées également.
Finalement, après avoir mis en place de nombreuses aides pour encourager les Français à opter pour l’électrique, l’État pourrait finir par les dissuader de faire ce choix. Car lorsque les coups de pouce à l’achat disparaîtront, les points faibles de ces véhicules seront encore plus visibles.
Une autonomie limitée, des bornes de recharge trop peu nombreuses, une énergie chère et de nouvelles taxes, la voiture électrique conservera-t-elle des avantages ? Ou devrons-nous nous contenter de la satisfaction de réduire nos émissions de CO2 ?