Cette triste histoire fait actuellement grand bruit en France. À Saint-Médard-de-Guizières (Gironde), près de Libourne, un policier municipal a reconduit un petit garçon d’à peine 7 ans à son domicile. La raison ? Sa mère a cumulé les dettes auprès de l’établissement scolaire.
La maman du petit garçon doit s’acquitter de plusieurs factures de la cantine. Au total, elle possédait une dette de 800 euros à l’égard de la municipalité. Cette somme représente à peu près 350 à 400 repas depuis 2019.
Interrogée par Sud Ouest, la mère de famille n’a pas nié les faits. Malgré tout, elle a déploré l’intervention de la police. En effet, elle a dénoncé la méthode employée qu’elle considère comme une terrible humiliation à l’encontre de son petit garçon.
La mère de famille allait régulariser sa situation
De nombreux foyers en France traversent des épreuves particulièrement difficiles depuis le début de la pandémie. En effet, certains n’arrivent plus à joindre les deux bouts à cause de la crise financière, le manque d’emplois et le chômage. C’est justement le cas de cette mère de famille qui n’était plus en mesure de payer les factures de cantine pour des raisons pécuniaires.
Lors de cette interview, elle avait expliqué ses problèmes d’organisation pour récupérer son fils à l’école. On s’imagine ainsi qu’elle cumulait des heures de travail pour subvenir aux besoins de sa famille. D’ailleurs, elle n’avait pas précisé si le père du petit garçon était toujours à ses côtés pour l’aider.
« Peu importe la raison, il a 7 ans on ne peut l’afficher comme ça devant toute l’école, devant tous les parents, il n’a rien fait. C’est pas normal, on ne s’en prend pas aux enfants ».
De plus, la mère de famille a tenu à préciser qu’elle avait l’intention de se rendre au Trésor public pour régler les factures impayées dans le courant du mois. Malheureusement, l’établissement scolaire avait pris cette décision radicale. Alors que ses amis partaient en direction de la cantine, un policier municipal a reconduit son enfant à leur domicile.
Une solution « en dernier recours »
Inévitablement, cette histoire a pris une tout autre ampleur, dépassant le cadre du petit village de Saint-Médard-de-Guizières. Du coup, la mairie était obligée de se justifier suite à cette décision radicale et humiliante à l’encontre de cet élève.
L’établissement scolaire avait déjà reçu la mère de famille pour lui expliquer la situation. Après plusieurs discussions et des courriers afin de l’inciter à payer ses dettes, la municipalité a pris cette décision « en dernier recours ».