À 09h00 du matin, Jean Castex a été convoqué à la gendarmerie de Montpellier. C’est là qu’il a été directement placé en garde à vue, un passage obligé dans le cadre de l’enquête pour faux, usage de faux et détournements de fonds publics. Ces faits remontent à la période où il présidait la communauté de communes Conflent Canigou, entre 2015 et 2020, dans les Pyrénées-Orientales.
L’ancien maire de Prades a assuré dans un communiqué transmis à l’AFP : « Je me suis rendu dans le cadre d’une enquête préliminaire, à la gendarmerie de Montpellier, pour y être entendu sur des faits remontant à 2017/2018, qui concernent un dossier d’aide économique à une entreprise dans laquelle je n’avais aucun intérêt personnel. »
Jean Castex, désormais à la tête de la RATP, a déclaré : « La question est de savoir si pour sauver une entreprise en difficulté et sauver des emplois, est-ce que le montage fait était légal ou pas. »
Les dessous de l’enquête
Cette garde à vue découle d’un signalement de l’association Anticor, une organisation connue pour ses efforts en matière de lutte anti-corruption. Déjà en décembre 2023, l’association avait alerté le parquet de Montpellier sur des soupçons entourant Jean Castex, concernant des décisions prises durant son mandat comme président de la communauté de communes Conflent Canigou.
À 18h30, après une journée entière passée en garde à vue, Jean Castex a été relâché. Aucun chef d’inculpation n’a été retenu à ce stade, mais l’enquête préliminaire est toujours en cours. Selon le procureur de Perpignan, aucun enrichissement personnel n’est à noter.
Réactions des acteurs impliqués
Selon BFMTV, une source judiciaire a précisé : « Il n’y a aucune notion d’enrichissement personnel à ce stade », soulignant ainsi le caractère complexe de l’affaire. Le procureur de Perpignan a confirmé que l’investigation se poursuit : « L’enquête se poursuit » a-t-il rajouté.
La perspective que ce dossier continue à défrayer la chronique est bien réelle, car ces développements judiciaires suscitent déjà de vives réactions.
Un avenir incertain pour Jean Castex
Le retour soudain de Jean Castex sur le devant de la scène politique n’était pas attendu dans de telles circonstances. Cet événement soulève des questions sur l’avenir de cet ancien ministre à la carrière marquée par de hauts faits et gestes en tant que serviteur de l’État, récemment reconduit pour cinq ans à la tête de la régie autonome des transports parisiens.
Parallèlement, il est notable que cette affaire reflète une prise de conscience croissante et un sentiment de vigilance accrue contre le détournement de fonds publics en France. Alors que l’enquête continue, tous les yeux restent rivés sur les prochains développements concernant Jean Castex et ses actions passées dans les Pyrénées-Orientales.
