Dans cette affaire, on dépasse non seulement le simple fait-divers car à l’issue de celle-ci, on se demande réellement si certains citoyens sont encore régis par des valeurs en ces temps de crise. En réalité, selon une information de la chaîne LCI, une femme aurait profité du chômage partiel pour s’offrir un train de vie de luxe. On vous explique
200.000 euros d’aide au chômage partiel
Pour épauler les PME et les citoyens face aux fermetures liées au confinement total mis en place le 17 mars par Emmanuel Macron, une aide au chômage partiel est venue accompagner les demandeurs d’emploi. C’est à ce moment qu’une femme appelée Ami.K* déclare sur le site internet de son institut de beauté devoir subitement mettre son équipe de 50 employés au chômage partiel.
Mais toute réflexion faite, les autorités s’aperçoivent que ce salon de beauté situé en Seine-Saint-Denis n’a en réalité aucun employé et surtout ne faisait plus de recettes depuis quelques années.
« Son récit était passé comme une lettre à la poste. » — Un policier
La justice enquête sur ces curieuses sommes
Depuis le confinement, la justice tente de mettre en lumière des cas similaires de détournements des aides de l’État dans ce contexte de crise sanitaire. En ce qui concerne cette patronne de 38 ans, elle vient vraisemblablement d’être démasquée. En effet, les policiers sont venus lui mettre les menottes à son domicile le 8 septembre. Ensuite placée en garde à vue par la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) qui dépend de la PJ parisienne.
Des actes de chirurgie esthétique
La gérante qui avait des salariés imaginaires aurait plaidé une « santé mentale fragile » devant les enquêteurs. L’appât du gain lui aurait-il fait tourner la tête ? En tout cas, cette jeune femme de 38 ans a su comment dépenser son argent. Dans le cadre de l’enquête, on apprend qu’elle a pris rendez-vous chez un chirurgien esthétique pour se faire refaire la poitrine et le fessier. Egalement, les policiers saisissent un véhicule neuf d’une valeur de 35.000 euros, des articles de luxe à son domicile ainsi que la modique somme de 86.500 euros placés de côté. Au total, la fraude présumée représenterait la somme faramineuse de 123.500 euros.
Convoquée le 22 octobre devant le Tribunal judiciaire de Paris avant un probable procès. Cette patronne d’un institut de beauté de la région parisienne répondra de faits « d’escroqueries au détriment d’un organisme de protection sociale ou d’un organisme chargé d’une mission de service public ».
*le prénom a été modifié