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Elle accuse ses voisins d’origine asiatique de manger ses chats


À Saint-André-le-Gaz, un couple asiatique est sous le choc : leur voisine âgée les accuse publiquement et sans relâche de manger ses chats.

Martine Le et son époux, citoyens de la commune de Saint-André-le-Gaz en Isère, vivent un véritable enfer quotidien depuis près de quatre ans. Leur voisine âgée, persuadée que le couple d’origine asiatique capture et mange ses chats, les harcèle sans relâche.

En effet, rapporte le Dauphiné Libéré, qu’il fasse froid ou chaud, qu’il pleuve ou qu’il neige, la voisine se présente devant leur domicile presque tous les jours pour répéter la même accusation : “Libérez mes chats.”.

Une accusatrice obstinée

Paradoxalement, cette voisine qui se présente comme une victime n’a perdu aucun de ses chats. Elle est cependant convaincue d’être dans le vrai. « Tous les jours, ils mettent des appâts derrière leur maison pour les attraper », s’emporte-t-elle. Elle croit trouver une preuve dans une coïncidence étrange : « quand j’ai déposé un mot dans leur boîte aux lettres, mon chat est revenu!”.

Des mesures de protection et des tentatives de conciliation en vain

Devant cette situation qui ressemble à un véritable harcèlement quotidien, Martine Le et son époux ont installé des caméras devant leur domicile. Ces images ont rapporté les incessantes visites de la voisine, parfois même la nuit, tapant sur leur portail avec une canne. Malgré leurs efforts pour avertir les autorités locales, telles que la mairie et la gendarmerie, ou même en faisant appel à un conciliateur de justice, la situation ne semble pas se résoudre.

Un quotidien perturbé et des conséquences psychologiques

« Nous sommes asiatiques, d’origine vietnamienne, nous ne mangeons ni les chats ni les chiens », rétorque Martine Le qui voit son quotidien bouleversé par ces accusations injustes. Elle relate avec tristesse comment leur voisine a troublé leur vie : « Mon petit-fils de 2 ans m’a déjà appelé en pleurs, me demandant d’aller voir la dame devant la maison », se désole-t-elle.

Un conflit inextricable

Le maire de la commune, Magali Guillot, reconnaît son impuissance face à cette situation délicate : « C’est une affaire que nous n’arrivons pas à régler », confie-t-elle au Progrès.

Face à cette situation, Martine Le témoigne de l’impact lourd que ce harcèlement a sur sa santé : elle a dû être mise en arrêt maladie et prendre des cachets pour dormir. Ce conflit de voisinage hors du commun est devenu une lutte quotidienne fatigante pour ce couple qui ne demande qu’à vivre tranquillement.