Société

Les chasseurs peuvent continuer à se réunir pendant le confinement sous certaines conditions

Des chasseurs
Les chasseurs peuvent continuer à organiser des parties de chasse, avec les préfets. Crédits : Pixabay.

Les chasseurs obtiennent une dérogation au confinement pour éviter « une prolifération du grand gibier ». Des parties de chasse peuvent donc être organisées. Elles sont toutefois soumises au contrôle des préfets.

Un communiqué daté du 1er novembre 2020 précise les modalités de la chasse pendant ce reconfinement. On apprend notamment que les chasseurs peuvent encore se rassembler.

Les chasseurs autorisés à chasser pendant le confinement

Les Français sont à nouveau confinés depuis le 30 octobre 2020. Un reconfinement qui n’impacte pas toutes les activités du pays de la même manière. En ce qui concerne la chasse, le secteur n’est pas soumis aux mêmes restrictions.

Comme le souligne Bérangère Abba, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique, les Commissions Départementales de la Chasse et de la Faune Sauvage (CDCFS) seront convoquées par les préfets. Des réunions auront lieu pour « échanger sur les enjeux de régulation du gibier chassable et des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts ou présentant des risques sanitaires pendant la période de confinement. »

« Cette consultation permettra également de préciser les conditions sanitaires et gestes barrières à respecter lors de ces actions exceptionnelles de chasse »,

précise le communiqué de ce dimanche 1er novembre.

Selon ce même communiqué, les préfets peuvent autoriser des parties de chasse visant des espèces « susceptibles d’occasionner des dégâts aux cultures et aux forêts ». Leur « population doit être régulée ».

Une décision qui concerne donc plus précisément les sangliers et les chevreuils.

Le grand gibier nuit aux forêts, selon l’ONF

En 2015, l’ONF (Office national des forêts) dressait un bilan patrimonial des forêts domaniales appartenant à l’Etat. On y apprenait que plus d’un tiers d’entre elles étaient en situation de déséquilibre à cause du grand gibier.

La surpopulation d’ongulés (chevreuils, cerfs, sangliers) représente donc un réel danger pour les forêts, souligne l’ONF. L’Office explique que ces animaux consomment en quantité importante de jeunes arbres. Lorsqu’ils sont présents en trop grand nombre, la croissance et le renouvellement des peuplements forestiers sont compromises.

« En 2019, la situation ne s’est pas améliorée, même si elle varie selon les territoires », souligne Renaud Klein, expert national pêche et équilibre forêt-gibier à l’ONF.

L’Office national des forêts dévoile une carte de l’état de l’équilibre forêt-gibier en 2019. D’après cet état des lieux, les forêts d’Auvergne, du Limousin, de Lozère, du sud-ouest et bien d’autres sont en danger.

Carte de France montrant les forêts dégradées par le grand gibier.
Crédits : Office national des forêts (ONF)