Alors que le Maroc se prépare avec impatience à accueillir la prestigieuse Coupe du monde de football en 2030, une décision suscite une vive controverse. Ce pays d’Afrique du Nord envisage d’éradiquer trois millions de chiens errants, une perspective qui alarme les associations de protection des animaux et interpelle la communauté internationale. La primatologue renommée Jane Goodall s’est d’ailleurs exprimée publiquement, exhortant la FIFA à intervenir pour éviter ce qu’elle qualifie de « barbarie ».
Contexte Historique de la Problématique
Pour comprendre l’ampleur de la polémique, il est nécessaire de revenir quelques années en arrière. En 2019, le Maroc avait déjà pris conscience du problème de la prolifération des chiens errants. À cette époque, une convention fut adoptée pour établir une méthode éthique destinée à contrôler cette population, avec un focus sur la stérilisation. Malheureusement, ces efforts semblent jusqu’à présent inefficaces, le nombre de chiens errants restant stable selon les estimations.
Cependant, le Maroc prétend qu’aucun abattage systématique n’a eu lieu depuis la fin de 2024. Pourtant, des doutes persistent, notamment grâce à des rapports récurrents émanant du parti animaliste, qui attestent d’une recrudescence des abattages depuis l’annonce par la FIFA des droits d’organisation attribués au Maroc.
L’Impact de la Décision sur la Coupe du Monde
En prévision de la réception de supporters du monde entier, le Maroc se trouve face à un défi de taille : rendre les villes accueillantes et sécurisées. Pour cela, le royaume considère la présence de millions de chiens errants comme un risque potentiel, se rappelant ainsi les décisions similaires prises par d’autres nations hôtes, comme la Russie lors de la Coupe du monde 2018.
Les mesures envisagées ont provoqué l’indignation de nombreuses associations animalières. Ces organisations, tout comme la primatologue Jane Goodall, redoutent un massacre massif et soulignent que des solutions alternatives existent.
Jane Goodall : Un Appel à l’Action
Jane Goodall, une voix respectée dans la communauté scientifique et de protection animale, a pris l’initiative de rédiger une lettre ouverte destinée à la FIFA. Dans celle-ci, elle déclare : « J’exhorte vivement la FIFA à prendre des mesures pour que ces massacres cessent ». Soulignant l’existence de « nombreuses alternatives », telle que la capture et la stérilisation, Jane Goodall préconise une approche plus humaine et durable pour résoudre le problème.
Sa lettre fait référence à des mesures censées avoir été mises en application avec la convention de 2019, mais manifestement sans grand succès.
Position Officielle du Maroc et Réactions en Chaîne
Officiellement, le roi du Maroc affirme que les pratiques d’abattage ont cessé depuis l’année dernière. Toutefois, les animaux sans abri sont encore nombreux, et les récits d’abattages continuent à émerger, alimentant les craintes des militants. Le parti animaliste français fait également entendre sa voix, dénonçant, par l’intermédiaire de différents médias tels que 20 Minutes, cette situation comme étant désastreuse.
Par ailleurs, si des mesures ne sont pas prises pour protéger ces chiens, des mouvements internationaux pourraient remettre en question le soutien et même le déroulement de la Coupe du monde au Maroc.
Vers un Avenir Plus Éthique ?
Face à cette tempête médiatique, la pression continue de croître, incitant le gouvernement marocain à rechercher des alternatives viables et à repenser sa stratégie. Les prochains mois seront déterminants pour la position du Maroc sur la scène internationale, offrant potentiellement une occasion de montrer l’exemple en matière de gestion éthique des animaux errants.
En résumé, alors que le temps presse, il devient crucial pour le Maroc de gérer cette situation de manière transparente et éthique, non seulement pour le bien-être des animaux impliqués mais aussi pour l’impact que cela aura sur l’image du pays aux yeux du monde.
Sources
– 20 Minutes