Pendant l’été de 2024, Paris a l’occasion de briller à l’échelle mondiale en accueillant les Jeux Olympiques. Une opportunité unique pour les hôtels parisiens qui s’attendent à des réservations record. Malheureusement, il semble que ces espoirs soient largement démesurés.
Hakim Allouche, le directeur de l’hôtel Le relais du Marais, montre son écran d’ordinateur avec déception. Il est loin de son taux d’occupation de 79% enregistré l’année dernière en août. En guise de contraste, il peine à atteindre les 60% pour le même mois cette année. Une déception amère, car selon Hakim Allouche,
« C’est vraiment la désillusion car on a investi dans la formation du personnel, les travaux etc. »
Un secteur en crise
Il n’est pas le seul dans ce scénario déconcertant. Véronique Siegel, présidente de la branche hôtellerie de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), partage une situation tout aussi alarmante. « Depuis le mois de juin, on est à -30 % d’occupation et même -40 % en juillet. Et on vend de la denrée périssable, ce qui n’est pas vendu est perdu. »
Les données de l’INSEE viennent corroborer ces témoignages avec un taux d’occupation moyen tombant à 60-65% pour les établissements parisiens, soit une baisse notable de plus de 15% comparé à l’été précédent.
Un regain d’espoir?
Cependant, il reste néanmoins une lueur d’espoir pour les hôteliers malheureux de Paris. La cérémonie d’ouverture devrait marquer une légère hausse du taux d’occupation. Par ailleurs, certains établissements, tels que l’hôtel Paris Vaugirard et le groupe Accor, observent un taux d’occupation de 80 % pendant la quinzaine olympique. Une petite victoire qui ne manque pas de soulager ces professionnels dans cette période difficile.
L’appel d’un futur meilleur
Véronique Siegel fait une prédiction pour le long terme, un pari risqué mais nécessaire pour les hôteliers parisiens. « Ce n’est pas un effet économique exceptionnel, mais on compte sur les JO pour doper l’attractivité du territoire. On espère que tout se passera bien pour qu’on puisse capitaliser sur l’événement dans les mois et les années à venir. »
Il ne reste plus qu’à espérer qu’effectivement, l’image projetée par Paris pendant ces Jeux Olympiques inversera la tendance du taux d’occupation des hôtels dans la capitale.