À Nantes, un kinésithérapeute ostéopathe de 73 ans, fait face à de graves accusations. Depuis 2014, ce professionnel de santé est au cœur d’une tempête médiatique pour des gestes qu’il a qualifiés de « nécessité thérapeutique ». Mais, pour ses patientes, il s’agit plutôt de gestes inappropriés qui les ont poussées à porter plainte. Retour sur une affaire qui agite la ville.
Un Passé Trouble : Les Premières Révélations
Il n’en est malheureusement pas à sa première polémique. En effet, déjà en 2014, plusieurs patientes avaient dénoncé ses gestes qu’elles jugeaient obscènes. Malgré cela, le kiné avait continué à exercer son métier. À ce propos, il s’est défendu lors de la première vague d’accusations : « Je l’ai fait par nécessité thérapeutique ». Mais cette défense n’a pas suffi à convaincre les plaignantes.
Cette situation est revenue sur le devant de la scène après plusieurs nouvelles plaintes. En tête de ces dénonciations, une femme a détaillé le moment où elle a subi ce qu’elle décrit comme des gestes inappropriés lors de deux consultations distinctes. À chaque occasion, le praticien l’aurait touchée de manière déplacée sous prétexte de soins.
Les Développements Récents : Un Tour de Force Judiciaire
Ces accusations récentes n’ont pas réussi à entraîner une condamnation pour le kiné. Bien que le juge soit resté ferme sur le cadre légal en rappelant qu’un décret de 2007 interdit formellement les manipulations gynécologiques, obstétricales ainsi que les touchers rectaux et pelviens sans prescription, les plaignantes n’ont pas obtenu gain de cause.
Cependant, le kinésithérapeute a reçu une décision judiciaire qui lui interdit d’exercer son métier à vie. Une mesure quelque peu symbolique car le praticien était déjà proche de ses 73 ans, un âge où la retraite aurait été une suite naturelle à sa carrière.
Le Conseil pour les Patients : Des Précautions à Prendre
Dans ces circonstances, il est conseillé aux patients de rester vigilants sur la nature des pratiques médicales. Lors du moindre doute, il est crucial de se référer à un médecin traitant ou à un autre professionnel de confiance.
Il est impératif de rappeler que :
- Les touchers rectaux doivent être pratiqués uniquement par des professionnels autorisés.
- Une prescription médicale formelle est souvent nécessaire.
- En cas de doute, consulter un autre avis médical peut s’avérer judicieux.
Cette affaire à Nantes met en lumière des enjeux de réglementation et de confiance entre patients et praticiens. Pour certains, c’est une affaire close, pour d’autres, un sujet de préoccupation sur les limites des pratiques médicales autorisées.
