Santé

Grippe de la tomate : ce nouveau virus fait des ravages en Inde, faut-il s’inquiéter ?

Grippe de la tomate : ce nouveau virus fait des ravages en Inde, faut-il s’inquiéter ?
Grippe de la tomate : ce nouveau virus fait des ravages en Inde, faut-il s’inquiéter ? - ©deposiphotos

Encore méconnu, ce nouveau virus appelé « grippe de la tomate » a fait son apparition en Inde. Plus de 80 cas ont en effet été repérés depuis le début du mois de mai. La maladie est souvent détectée chez les enfants. Face à cette situation pour le moins inquiétante, les scientifiques ont livré leurs premières constatations.

Plusieurs cas de variole du singe émergent en Europe et en France depuis quelques jours. Ajoutez à cela les mutations continuelles du Coronavirus. Plus récemment, les sous-variants d’Omicron sont montés en grade. Autant dire que les experts (virologues, infectiologues, épidémiologistes…) ont du pain sur la planche. Comme si cela ne suffisait pas, la grippe de la tomate s’est jointe à la partie.

Également appelé « fièvre de la tomate », le virus provient du Kerala, dans le sud-ouest de l’Inde, rapporte India Today. Parait-il que les scientifiques du pays se seraient mobilisés pour mener des analyses poussées sur la pathologie. Toutefois, la cause reste pour l’instant un mystère. Malgré tout, les cas se multiplient depuis le 6 mai dernier. Les enfants âgés de moins de 5 ans sont les plus touchés.

Image d'illustration
Image d’illustration – ©deposiphotos

Grippe de la tomate, des symptômes similaires à ceux de la variole du singe

Toujours selon les informations relayées par la presse indienne, le virus de la grippe de la tomate provoque des cloques rouges et rondes très irritantes et douloureuses. Ces éruptions cutanées qui s’apparentent à celles de la variole du singe apparaissent sur les mains et les pieds des personnes infectées. Les médecins ont aussi constaté des irritations au niveau de la bouche des individus touchés par la maladie.

Bien que sa dangerosité soit pour l’instant encore moindre, sa contagiosité est élevée. L’infection peut en effet se propager rapidement d’une personne à l’autre, confirme le Dr Subhash Chandra, professeur adjoint de médecine interne à l’Institut des sciences médicales d’Amrita, à Kochi. Dans certains cas, les jambes et les mains peuvent aussi changer de couleur. Voici les autres symptômes constatés :

  • Forte fièvre
  • Toux
  • Écoulement nasal
  • Nausées
  • Vomissements
  • Diarrhées
  • Douleurs articulaires
  • Crampes d’estomac

Faut-il s’inquiéter de la situation en Inde ?

Interrogé par nos confrères de TF1info au sujet d’une possible émergence du virus de la grippe de la tomate, et surtout sa propagation planétaire, le Dr Benjamin Rossi s’est voulu rassurant. Le médecin infectiologue à l’hôpital Robert Ballanger (Aulnay-sous-Bois) a en effet expliqué qu’il pourrait être un nouveau variant de la maladie pieds-mains-bouche, répandue chez les enfants. En effet, l’infection virale provoque notamment des éruptions cutanées.

« (…) Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. En virologie, des phénomènes comme celui-là, il y en a tout le temps. Il y a quelques mois, les Indiens auraient dit qu’il s’agissait d’un Coxsackie, ils n’auraient pas été plus loin. Mais comme cela ressemble à la variole du singe, ils ont dû réaliser des tests, avant de constater que les enfants étaient négatifs. Le même virus n’aurait peut-être même pas été séquencé il y a quelques mois. C’est le contexte »

Qu’en est-il du traitement ?

Même son de cloche du côté du Pr Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de Genève (Suisse) qui ajoute qu’il s’agit d’«une maladie endémique de l’État indien du Kerala » et que celle-ci « n’a pas quitté le sous-continent indien ».  Quoi qu’il en soit, la recherche de traitement contre la grippe de la tomate se poursuit.

Pour l’instant, seuls les effets secondaires peuvent être soignés. Le Dr Subhash Chandra conseille aux personnes infectées de se reposer et de garder le corps hydraté. En guise de rappel, la maladie est souvent constatée chez les enfants. Pour éviter les cicatrices, ils ne doivent pas gratter les éruptions cutanées.