Le 20 septembre 2020, Elisabeth se rend au commissariat pour porter plainte. Elle affirme alors avoir été insultée et frappée parce qu’elle portait une jupe dans la rue, en début d’après-midi.
L’affaire fait grand bruit. Tant est si bien que trois jours plus tard, la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, se déplace. Seulement, selon des informations de BFMTV, la version d’Elisabeth est aujourd’hui remise en cause.
Agression d’Elisabeth à Strasbourg : que raconte la jeune femme ?
D’après l’étudiante de 22 ans, les faits se sont déroulés le 18 septembre dernier. Cette après-midi là, la jeune femme rentre d’une balade à pieds aux alentours du canal de la presqu’île André Malraux, à Strasbourg. Là, elle croise trois jeunes hommes qui l’insultent, avant de la frapper. « Regarde cette p..te avec la jupe« , auraient dit ces derniers.
Selon Elisabeth, une quinzaine de témoins assistent à la scène, mais ne font rien. Le dimanche suivant, l’étudiante encore choquée et marquée au visage décide de porter plainte. Elle souhaite médiatiser l’affaire pour dénoncer un climat qui d’après elle, est de plus en plus insoutenable pour les femmes strasbourgeoises.
Elisabeth fait partie du groupe Facebook « Stras Défense », un collectif strasbourgeois de lutte contre le harcèlement de rue. Un groupe dont elle est la modératrice. Lorsqu’elle témoigne devant les caméras de France 3, l’étudiante affiche une plaie à l’oeil droit. Il s’agirait, d’après elle, d’une séquelle de son agression.
Pas de vidéosurveillance sur les lieux de l’agression, la version de l’étudiante remise en cause
Un appel à témoins est lancé après la plainte déposée par Elisabeth. Les enquêteurs se penchent sur les images de vidéosurveillance, en vain. D’après BFMTV, les caméras de vidéosurveillance ne montrent aucune agression à la date, l’heure et le lieu indiqués par l’étudiante.
Christelle Wieder, adjointe à la ville de Strasbourg en charge des droits des femmes, souligne qu’il n’existe pas de vidéosurveillance au lieu exact de l’agression décrit par Elisabeth. Il n’est donc pas possible d’en tirer une quelconque conclusion.
Toutefois, selon les Dernières Nouvelles d’Alsace, les enquêteurs nourriraient de sérieux doutes quant au récit de l’étudiante. Elisabeth a en effet affirmé avoir été agressée alors qu’elle regardait des vidéos TikTok, sur son téléphone portable. Or, les enquêteurs ont découvert que son smartphone a borné juste à côté de son domicile à la date et l’heure de son agression présumée.