L’affaire Mila n’est pas près de se terminer. La jeune fille de 17 ans avait dû quitter son premier lycée après avoir posté une vidéo, en janvier 2020. Dans cette séquence, Mila critiquait l’islam. Selon son père, elle vient à nouveau d’être exclue par l’institution scolaire.
Mila aurait dévoilé par mégarde le nom de son nouveau lycée
La raison de ce renvoi ? Mila aurait par mégarde dévoilé le nom de son lycée militaire, lors d’un live sur Instagram. Bien que la vidéo n’ait été vue que par une vingtaine de personnes, la direction de son lycée a tranché. Mila a été renvoyée. Une décision qui révolte au plus haut point le père de la lycéenne.
Ce jeudi 10 décembre, il fait parvenir une lettre au proviseur du lycée militaire concerné. Dans cette missive intitulée « Lettres à ces lâches », le père de Mila dénonce son exclusion et accuse l’armée de s’être « débarrassée » de sa fille « au premier prétexte trouvé ».
Pour Mila, « la scolarité c’est fini », assure son père
« L’ancien Colonel en responsabilité nous avait expliqué que la présence de Mila sur le site représentait un risque pour les autres élèves, et sachant que sa présence ne resterait pas longtemps secrète, il souhaitait que Mila ne communique plus sur les réseaux sociaux », fait savoir le père dans sa lettre, selon BFMTV. « Une conduite impossible à tenir » pour la jeune femme, souligne son père.
« Voilà qu’une victime de menaces sur sa vie se voit exclue de son lycée (…) par des militaires qui ne veulent plus assumer le risque de l’accueillir et de la protéger. Ce constat est pour nous un film d’horreur (…) Pour elle, la scolarité c’est fini », assure son père, qui dénonce le manque « de courage » des institutions et notamment de « l’armée ».
Depuis la diffusion de sa vidéo sur l’islam, Mila vivrait désormais « bunkérisée comme les gens de Charlie Hebdo », dénonçait son avocat en novembre dernier. « Vous pouvez imaginer comment elle va, sa vie a basculé, elle a 17 ans, c’est insupportable ! », déclarait Me Malka.
Sur Twitter, l’adolescente partageait à la mi-novembre des captures d’écran des menaces reçues quotidiennement. « Les frustrés ne comprendront donc jamais que j’ai plus de peine pour eux et leur secte qu’autre chose », tenait-elle à souligner.